5 - L'APPEL DU PAYS CATHARE

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Comment nos mémoires de l’Inquisition à l’encontre des Cathares et Templiers ressurgirent sur les terres du Bézu 

 

Pour narrer cette partie de notre histoire lorsque nous habitions sur les terres du Bézu, par souci d’authenticité et de transparence et surtout parce que les noms et prénoms des personnes qui gravitaient autour de nous faisaient intimement partie du système d’indices appuyant les synchronicités, nous avons choisi de les insérer dans le récit.

 

Tout étant leçon et chacun étant responsable de son rôle dans le jeu transdimensionnel qui se tramait à ce moment-là, il n’y a désormais aucune raison de cacher quoi que ce soit et de dissimuler nos jeux respectifs. Nous avons donc décidé de les révéler au grand jour.

 

Nous insérerons ainsi dans l’histoire la manière dont parfois par le langage des “oisons”, nous avons décelé les indices qui nous ont guidés tout au long de nos aventures sur les terres du Bézu. Ces éléments seront mis en évidence encaractères gras afin que le lecteur puisse de lui-même reconstituer la trame. Le langage des “oisons” (petits de l’oie), correspond au langage “intuitif” que connaissaient certains descendants des peuples de l’Atlantide.

 

 

 

Sur la route des vacances

 

Après ces premiers mois de cohabitation mouvementée, nous voici sur la route des vacances ! À ce moment-là, nous ne savions pas qu’elles allaient être “définitives” ! Cependant, comme me l’avait confié l’Ange, nous allions apprendre à faire confiance à la vie et c’est ce qui arriva !

Nous arrivâmes dans l’Aude un beau jour de mars 2012. La camionnette aménagée de Jenaël nous permettait de nous poser partout où nous le souhaitions. Notre aventure dans cette magnifique région se déroula de façon complètement improvisée. Nous laissant porter par nos envies, au rythme du lever du soleil et du clair de lune, nous passions plusieurs journées sur le plateau rocailleux en contrebas de Rennes-le-Château, puis dans les forêts environnantes de Rennes-les-Bains. Nous visitâmes des hauts lieux historiques ou énergétiques de cette Haute Vallée de l’Aude que Jenaël avait découverts lorsqu’il sillonnait ses sentiers forestiers, dénichant ainsi de mystérieux sites mégalithiques et des vestiges de civilisations très anciennes. 

 

Ce jour-là, il m’emmena au château du Bézu et insista pour me raconter certaines légendes qui circulent à propos de ces ruines. Cette forteresse en ruine était réputée pour avoir été, au moment de l’inquisition contre les Cathares, un poste-frontière avec le pays Aragonais. En 1151, la forteresse était gouvernée par Bernard Sermon d’Albedun, puis en 1221, par Pierre de Voisin. Les restes d’une chapelle tenue par des moines Templiers subsistent encore aujourd’hui dans son enceinte. Au moment de l’inquisition, certains de ces moines-soldats y auraient séjourné, à l’invitation du maître des lieux. On dit qu’ils y détenaient un trésor.

 

Selon la légende, dans les ruines d’une ferme non loin du château, serait dissimulée au fond d’un puits, une cloche d’argent. Lors du massacre des Templiers le vendredi 13 octobre 1307, les derniers de ces moines-soldats en s’enfuyant du château auraient jeté cette cloche dans ce puits. On dit qu’elle sonne désormais le glas chaque nuit du 12 au 13 octobre,depuis que les Templiers furent arrêtés dans le royaume de France sur ordre de Philippe le Bel, et que traditionnellement en mémoire de cette trahison, tout vendredi 13 porte malheur ! 

 

Il se dit aussi que chaque 13 octobre après minuit, afin de sonner les matines et réveiller la mémoire des Templiers, leurs “fantômes” quitteraient le cimetière pour se diriger vers le château et faire tinter la cloche.1

 

http://www.belcaire-pyrenees.com/article-albedun-la-forteresse-du-bezu-dans-le-comte-du-razes-pres-de-quillan-122284908.html

 

 

En arrivant dans les décombres du château, une profonde tristesse envahit Sand. “Peut-être ai-je ressenti les mémoires du lieu ?” pensa-t-elle. De retour sur le sentier qui longeait le château, Jenaël pour la rassurer, lui suggéra une idée qui luitrottait dans la tête depuis quelques jours déjà.

 

– Je connais un couple d’amis qui habite près d’ici. Ils viennent d’acheter une propriété et des terres. Et si nous leur rendions visite ?

 

Sand approuva son idée. Après avoir passé un rapide coup de fil, il confirma :

 

– Nous sommes invités à dîner ce soir. Je te présenterai Philippe, malheureusement sa compagne étant absente, nous n’aurons pas l’occasion de la rencontrer.

 

Nous voilà donc repartis avec notre fourgon. En entamant la piste gravillonnée qui longeait la montagne, à nouveau l’émotion submergea Sand. La gorge nouée et très excitée à l’idée de découvrir la propriété, elle bafouilla : 

 

– Je…, je connais cet endroit ! Je me rappelle ces montagnes, ces sommets, ces rochers. Cette vallée, la piste…, c’était chez moi ici ! Cette piste… était un chemin autrefois ! Mais d’où connaissais-je ce lieu ? En tout cas, c’est ici que j’ai habité et que je reviendrai à nouveau !

 

 

Jenaël la fixa, les yeux écarquillés.

– Mais que t’arrive-t-il ?

 

Le cœur de Sand s’emballa. Elle n’arrivait plus à détacher son regard du paysage qui défilait. En arrivant chez notre hôte, celui-ci nous attendait sur le pas de la porte, nous accueillant à bras ouverts. Nous fûmes surpris de retrouver Rachel et Maryvonne, deux “connaissances” de Jenaël, qui étaient déjà attablées. Nous étions donc cinq convives à partager ce repas que Philippe avait soigneusement préparé et étions tous réjouis de nos retrouvailles. Toutefois, Sand complètement désorientée, se laissa submerger par un étrange sentiment. Elle ne connaissait personne, sauf Jenaël, et en même temps, tous lui semblaient familiers. Que se passe-t-il ici ? Que fais-je là ?

 

Perdue dans ses pensées, Sand n’était pas dans son assiette. À plusieurs reprises, Rachel tourna son regard vers un fauteuil vide à côté de la cheminée lorsqu’elle s’exclama : 

– Mais il y a quelqu’un assis dans le fauteuil !

 

Pour corser le mystère, Maryvonne rajouta :

– Effectivement, je ressens aussi une présence près de nous !

 

Rachel et Maryvonne s’affairaient autour de ce fauteuil visiblement vide lorsque soudain, nous sentions nos poils se dresser sur tout le corps. 

 

Il porte une aube de moine et un capuchon sur la tête. Il a quelque chose à nous dire, lança Rachel.

 

Pendant plusieurs minutes, elle porta toute son attention vers ce siège vide, puis s’exclama :

– La voici la petite fille que nous cherchions de partout. Elle est là ! dit-elle en pointant Sand du doigt. Nous l’avons enfin retrouvée !

 

C’était la goutte qui fit déborder le vase. “Mais qu’est-ce que c’est que cette comédie, c’est quoi cette blague ?” s’interrogea Sand, tandis qu’une frayeur inexpliquée la submergeait.

 

En compagnie de Jenaël, elle avait pourtant l’habitude de retrouver des fragments de leurs vies antérieures. Même discuter avec le monde invisible ne l’étonnait pas. Mais de là à le vivre en groupe où cela n’effarouchait personne, c’était vraiment une première !

 

Sur ce, Rachel s’adressa à Philippe : “Je crois que nous venons de retrouver ta fille de l’époque cathare. Lorsque les soldats de l’Inquisition ont rassemblé les villageois, elle avait réussi à s’enfuir. Personne ne savait où elle était passée.”

 

Philippe visiblement ému et les yeux embués, ne semblait cependant pas comprendre de quoi il retournait. Sand, perturbée par la scène qu’elle venait de vivre, éprouvait des sensations étranges et inexplicables qui envahissaient son corps. Ne connaissant pas grand-chose à l’histoire cathare, elle n’avait pas vraiment saisi ce qui se tramait. “Si Philippe était “mon père”, qui était donc ma mère ?” se demandait-elle tout de même.

 

Philippe l’informa alors que sa compagne Ghislaine avait profité des congés pour rendre visite à ses enfants en Belgique. Comme pour étayer son pressentiment, il ajouta que par leur type méditerranéen, brunes, mates de peau, les cheveux longs…, Sand et Ghislaine se ressemblaient beaucoup. Il tenait absolument à la lui présenter et d’ailleurs, annonçant son retour pour le surlendemain, nous invita à rester quelques jours de plus. La soirée se prolongea tard dans une ambiance teintée de mystères. Lorsque vint le moment de se séparer pour aller passer une bonne nuit de sommeil, Philippe nous convia à occuper la maisonnette voisine qu’il venait de faire restaurer. 

– Ça alors, encore un endroit qui me semble fort familier, s’exclama Sand ayant à peine franchi la porte !

 

Heureux de nous montrer cette magnifique rénovation, Philippe nous la fit succinctement visiter. 

– À l’origine affirma-t-il, cette construction était l’ancienne bergerie de la métairie des Baruteaux.

 

La pièce du rez-de-chaussée était équipée d’une kitchenette, d’une salle d’eau et toilettes. À l’étage, une pièce spacieuse servait de chambre à coucher. Philippe, visiblement fier de nous montrer la curiosité du lieu poussa un meuble, laissant apparaître sous nos regards éberlués un profond puits que Jenaël avait déjà entraperçu, lors de la réhabilitation de la bergerie.

 

Sur ces entrefaites, nous souhaitant une bonne nuit, notre hôte prit congé. Submergés par la fatigue et les émotions, nous nous endormîmes rapidement. Le lendemain matin, Sand révéla que sa nuit fut bien agitée ; elle avait fait un rêve très intense et peu commun qu’elle s’empressa de raconter :

 

“Je me suis vue courir pieds nus dans une forêt de buis. Vêtue uniquement d’une chemise de nuit blanche, je voyais mes pieds d’enfant fouler le sol jonché de feuilles et de branches. Terrifiée, je savais que j’étais pourchassée et que l’on me voulait du mal. Soudainement, m’apparut une autre amie plus grande que moi, vêtue elle aussi d’une simple chemise de nuit blanche. Je la reconnaissais et j’étais heureuse de la retrouver. 

 

Nous courions toutes les deux, puis nous sommes arrêtées au pied d’un grand rocher. D’un geste ample de la main droite, je l’effleurai sans même le toucher. Sa partie supérieure est devenue comme transparente. Soulagée, je vis que le contenu du rocher était intact ! Les manuscrits bien cachés étaient toujours en sûreté. J’en pris mon amie à témoin.”

 

Perturbé par la force et la clarté de ce rêve qui semblait si réel, Jenaël resta muet de stupeur. Lorsqu’il arriva enfin à s’exprimer, il me dit :

– Mais enfin qui es-tu ? Tu viens de me révéler les pièces manquantes de ma propre histoire. Je t’avais raconté que Rachel que tu as rencontrée hier soir et moi-même avions, d’après nos visions, reconstitué notre fuite de Montségur lors de l’attaque décisive du château. 

 

Nous étions avec d’autres personnes chargés de transporter des manuscrits dont les Cathares avaient hérité de Yeshua, tout comme, probablement, un crâne de cristal, pour les mettre en lieu sûr. En recoupant nos mémoires communes qui nous ont amenés jusque dans les environs du Bézu, nous savions que nous avions remis les manuscrits aux moines Templiers qui se cachaient au château, pour les faire recopier. 

 

Les parois de la Falconnière
Les parois de la Falconnière

Ensuite, nous avions pris la fuite vers la Falconnière avec les originaux et le fameux crâne, sans savoir ce qu’il était advenu des copies. Apparemment, c’est toi qui connais la suite de l’histoire ! Ils ont donc bien été dissimulés dans les rochers, lorsque les soldats de l’Inquisition arrivèrent au château. C’est sûrement de là que provient la légende d’un trésor caché au Bézu.

 

– Ce que tu me racontes est incroyable ! Je comprends ce que tu dis, mais je n’arrive pas à en réaliser la portée ! J’ai l’impression de me retrouver dans une fiction qui me dépasse complètement.

 

Encore bouleversés par nos révélations mutuelles, nous nous sommes préparés et sommes allés saluer notre hôte qui de ce pas, nous proposa d’aller visiter la propriété et ses environs. Nous apprîmes ainsi que le puits qu’abritait la bergerie où nous avions passé la nuit, était celui de la fameuse légende dans lequel les Templiers avaient jeté la célèbre cloche d’argent.

L’immense propriété couvrait on ne sait combien d’hectares ; de grandes forêts de hêtres et de buis soulignaient le paysage. Un chemin très escarpé par endroits traversait la propriété. Plus loin, un troupeau de vaches paissait dans un parc, ailleurs les silhouettes de chevaux mouchetaient les prés verts. En marchant à travers les ronces et les épineux, nous tombions à plusieurs reprises sur les soubassements de maisons en ruine. 

 

– Il devait y avoir un village ici, faisions-nous remarquer à Philippe.

 

– Certainement, il existe plusieurs vieilles ruines sur cette propriété. D’ailleurs quelques-unes d’entre elles sont encore récupérables, annonça-t-il d’un air innocent.

 

Arrivés près d’un gros tilleul en bordure du chemin, il nous proposa :

– Si vous le désirez, vous pouvez continuer à vous promener. Je retourne chez moi, j’ai encore à faire.

 

Nous continuions ainsi l’exploration des lieux et au fur et à mesure de nos pérégrinations, nous débouchâmes sur une très vieille forêt de buis, accrochée à flanc de montagne. C’est alors qu’à nouveau, un étrange sentiment envahit Sand.

– Cette forêt ressemble à celle de mon rêve !

 

– Elle pourrait bien correspondre à celle de ton songe, d’autant plus qu’elle est parsemée de gros monolithes, lui confirma Jenaël.

 

En sortant de la forêt, nous tombâmes sur d’autres bâtiments en ruine, dont certains murs étaient encore intacts. Les émotions étaient plus fortes que de raison, Jenaël se mit à pleurer. Ignorant pourquoi, il demanda à s’installer quelques instants, afin de pouvoir intérioriser et ressentir ce qu’il se passait. Il avait la capacité lorsque cela lui était nécessaire, d’occulter son mental afin de laisser vagabonder son esprit. Il lui arrivait ainsi d’entrevoir des scènes qui se déroulaient dans d’autres espaces-temps. 

 

Lorsqu’il me rejoignit, encore bouleversé, il me dit :

– J’ai vu que j’étais petit garçon et je marchais sur le chemin pour rejoindre la grand-mère qui habitait cette maison. Elle avait beaucoup de tendresse pour moi. Cependant, j’avais le sentiment qu’elle n’était pas ma véritable grand-mère et que j’étais plutôt un enfant adopté.

 

– Ça alors, j’ai l’impression que nous ne sommes pas au bout de nos surprises, peut-être avons-nous déjà vécu ici à une autre époque ? lui répondis-je.

 

– C’est aussi ce que je pense. Cet endroit me paraît vraiment très familier. Nous allons peut-être bientôt en avoir le cœur net.

 

Nous continuâmes donc notre route pour revenir à la demeure de notre hôte. À notre retour, nous racontâmes à Philippe notre petit périple de la journée et les mémoires que nous avions remontées. De ce fait, il nous proposa de nous raccompagner à la maison en ruine que nous avions sommairement explorée. 

 

Effectivement, sur cette parcelle en friche, les restes d’une bâtisse rectangulaire émergeaient des broussailles. Trois pièces d’environ vingt mètres carrés semblaient en constituer la structure. Celle de gauche qui était la plus haute, était flanquée d’un figuier envahi par de gros lierres recouvrant complètement les deux derniers murs restés encore debout. À l’arrière, de vieux arbres fruitiers se dressaient au-dessus des ronces, laissant deviner un ancien verger.

 

Philippe pensif, resta planté un bon moment devant la ruine. Nous comprenions qu’il mijotait quelque chose. En arpentant ce qui avait dû être le jardinet de la maison, il nous invita à le rejoindre.

 

– Je suis en train de réfléchir à quelque chose, nous confia-t-il. Je vais d’abord demander l’accord à Ghislaine, mais…, si vous acceptez de rénover cette ruine, vous pourriez l’occuper ?! Vous en seriez les locataires aussi longtemps que vous le désirez. Il y a un beau verger, une belle surface habitable et la possibilité d’installer un potager en contrebas du chemin. En attendant le retour de Ghislaine, vous avez deux jours pour réfléchir.

 

Nous étions complètement abasourdis par ce que nous venions d’entendre. “Il nous propose de rénover la ruine” m’exclamai-je “intérieurement”, moi qui affirmais pas plus tard qu’hier que je me sentais chez moi sur ces terres et que je connaissais déjà les lieux ! Je n’en croyais pas mes oreilles ! C’était la providence, la guidance ou je ne sais quoi, qui venait de me proposer de réaliser mon rêve. Jenaël accusa lui aussi le coup. 

 

– Mais te rends-tu compte ? lui dis-je, j’ai toujours rêvé de retourner à la nature, de vivre sur un lieu semblable ! Je commence à comprendre pourquoi le projet avec mon ancien compagnon a avorté d’un claquement de doigts. A priori, je ne devais le réaliser ni avec lui, ni dans le Vaucluse. Heureusement que le maire s’est rétracté, sinon jamais je n’aurai retrouvé ce magnifique endroit !

 

– Maintenant, je saisis aussi pourquoi nous ne trouvions ni maison, ni appartement à louer ailleurs. Nos guides veulent nous amener ici. Nous devons nous installer dans l’Aude, me répondit-il.

 

– As-tu réalisé avec quelle rapidité se sont placées les synchronicités ? Bim-bam-boum, en deux temps trois mouvements, un nouveau futur s’ouvre à nous !

 

– Oui, il y a bien un Ange gardien derrière tout cela. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir !

 

Le lendemain, nous étions tous deux enthousiasmés de faire la connaissance de Ghislaine même si au plus profond de moi naissait une inexplicable appréhension de la rencontrer. J’essayais tant bien que mal de refouler cette sensation qui faisait rejaillir des souvenirs de mon enfance actuelle. 

 

– Ça y est, j’y suis ! J’avais eu les mêmes impressions à dix ans, lorsque ma mère réapparut dans ma vie après avoir disparu durant près d’un an.

 

En attendant ce grand rendez-vous, Jenaël m’emmena poursuivre la visite de la région. L’après-midi, Philippe nous téléphona pour nous annoncer un changement de programme : Ghislaine avait hâte de me rencontrer, mais malheureusement elle ne pouvait pas honorer notre rendez-vous du soir, car la douane de l’aéroport refusait de la laisser passer. Il nous expliqua que durant son séjour, elle avait perdu ses papiers et obtenu un document provisoire attestant seulement son identité belge. Toutefois, celui-ci ne lui permettait pas de circuler sur le territoire français. Souffrante tout au long de la journée et essayant à tout prix de surmonter son malaise, elle avait fini par s’écrouler de fatigue à l’aéroport. Désolé de ce contretemps, Philippe nous demanda de reporter notre départ, assurant qu’elle serait probablement de retour le lendemain. Nous restâmes ainsi un jour supplémentaire. 

 

À nouveau, je me sentis mal. Pourquoi cette boule au ventre, que se passait-il ? Peut-être l’appréhension de la rencontre ?

– Je trouve curieux que nous soyons toutes les deux souffrantes au même moment !

 

Nous comprenions que des mémoires communes étaient certainement en train de se dénouer. Les douaniers symbolisant l’inquisition, comme à l’époque cathare, empêchaient nos retrouvailles.

– Nous en aurons vraisemblablement le cœur net lorsqu’on la verra demain, renchérit Jenaël.

À ces mots, j’avais le cœur serré…

 

Lorsque je vis Ghislaine pour la première fois, elle était visiblement mal à l’aise et très émue ; et c’était réciproque... Nous nous toisions pendant quelques instants. Assurément, il n’y avait pas qu’un air de famille entre nous, je reconnaissais aussi son énergie. Elle me dépassait bien d’une bonne tête et la grosse natte qu’elle laissait pendre dans son dos, renforçait mon impression de déjà-vu. De peur d’éclater en sanglots, j’appréhendais même de l’embrasser. C’était bien ma mère dans une autre vie ! J’en avais l’intime conviction.

 

Après ces poignantes et invraisemblables retrouvailles, nous passâmes la soirée à nous raconter des bribes de nos vies respectives. Philippe nous détailla notamment leur rencontre et comment par une suite de synchronicités, ils avaient été conduits à acheter cette propriété. Nous voilà donc réunis à nouveau par nos guidances respectives qui avaient posé les jalons de ce système de synchronicités extraordinaires. Toutefois, une question ne cessa de me tarauder l’esprit : “Qui étions-nous vraiment ? Dans quelles circonstances nous sommes-nous connus autrefois ?” Je soupçonnai que si nous venions habiter sur les lieux, nous aurions probablement au fil du temps des réponses plus précises à notre questionnement.

 

Sur ces entrefaites, Philippe nous annonça que Ghislaine, quoi qu’elle ait hésité un moment, consentait elle aussi à nous confier la ruine à restaurer, à condition que nous prenions tous les frais de rénovation à notre charge. Toutefois, pour nous mettre en confiance, il nous promit de nous rembourser les frais, si pour une raison ou une autre notre projet ne pouvait être mené à terme. Pour nous permettre de nous établir sur le lieu, il nous proposa également de disposer d’une partie du hangar agricole afin que nous puissions entreposer nos affaires. Et cerise sur le gâteau, ils nous invitèrent à occuper la maisonnette du puits, durant la mauvaise saison et pendant tout le temps que dureraient les travaux. Forts de ces bonnes nouvelles, nous voilà ainsi de retour dans le Vaucluse.

 

– Si cela ne s’appelle pas la providence, je ne saurais définir tout ce que nous venons de recevoir ! Ils sont gentils, la main sur le cœur ; sont-ils toujours ainsi ?

 

– Je connais Philippe depuis au moins deux ans, lorsqu’il était impliqué dans une petite collectivité établie dans un camping. Il s’est toujours comporté de la sorte, sympathique, altruiste, très généreux, toujours disponible pour les autres.

 

– Eh bien, il me paraît très ouvert…, il doit être bien estimé de ses amis ?

 

– Effectivement, il fréquente beaucoup d’éminents personnages du milieu spirituel dans la région et participe à quelques projets de communauté alternatifs.

 

Après quelques jours pour nous remettre de nos émotions, nous entamions les démarches administratives pour le déménagement. Tout marchait comme sur des roulettes, le changement d’adresse, la sortie de location de la maison où nous vivions, tout se mettait magistralement en place beaucoup plus vite que prévu. À tel point qu’au bout d’un mois, toutes nos affaires étaient chargées dans la camionnette. Jamais je ne me serais doutée que la guidance allait placer les synchronicités avec une telle fluidité.

 

En route vers l'Aude

 

 “Nous voilà à nouveau sur la route et cette fois-ci vers l’Aude-là”, plaisantai-je. Tout ce qu’il s’est passé en quelques jours seulement est tellement incroyable. Nous n’avons même pas eu le temps de réaliser vraiment ce qui nous arrive. À peine ai-je pu informer ma famille et mes amis de la nouvelle, que nous étions déjà partis !

 

– Je vais devenir Audienne ! M’écriai-je en joie de ce changement.

 

– Audoise ! répliqua Jenaël en poursuivant… Ta vie risque de changer du tout au tout, et crois-moi, je sais de quoi je parle ! C’est maintenant que tu vas comprendre ce que signifie expérimenter la vraie vie et cela risque de ne pas toujours être très “agréable”, me dit-il avec un sourire taquin.

 

Arrivés chez nos amis au pied du Bézu durant les derniers jours d’avril, nous nous installâmes dans la petite maison où nous étions autorisés à résider jusqu’à nouvel ordre. Philippe nous avait néanmoins prévenus que lors d’un week-end du mois de juin, nous devrions libérer les lieux pour qu’il puisse accueillir des amis. Ensuite, nous devrions faire de même durant l’été. 

Nous en étions plutôt ravis, puisque cet arrangement représentait une chance providentielle de pouvoir rester sur les lieux jusqu’à la fin des travaux. En attendant, nous prîmes nos aises dans la bergerie. Le lit était situé à quelques mètres au-dessus du fameux puits. La grande baie d’entrée offrait une vue magnifique sur la vallée en contrebas et sur les forêts environnantes, tandis que le mythique pic de Bugarach pointait au-dessus d’une mer de nuages.

 

Nous avions hâte de retrouver la vieille ruine. Cette fois, les arbres, arbustes et ronces étaient déjà bien recouverts du jeune feuillage de printemps. Dès les premiers beaux jours, nous entreprîmes de dégager le soubassement des murs. Originaire de la ville, Sand était un peu perdue au milieu des ronces, mais très motivée par notre rêve, elle devint vite experte pour organiser le chantier. Jenaël, lui, semblait bien se débrouiller. Il maniait habilement tronçonneuse et débroussailleuse et savait également entreprendre le tri entre les arbres, les arbustes sauvages et ceux du verger ; ce qui en quelques semaines révéla la ruine. Effectivement, après presque deux mois de travail d’arrache-pied, la ruine en trois parties, le jardin et le verger attenant, étaient complètement dégagés. En rappel des synchronicités extraordinaires qui nous avaient conduits ici, nous avions alors baptisé ces trois parties : Bim-Bam-Boum.

 

De concert, les plans de la future construction en ossature bois-paille prenaient forme. Et vu l’allure à laquelle se poursuivaient les travaux, nous envisagions même d’y emménager pour l’hiver à venir. Heureux de tout ce travail réalisé, nous attendions avec impatience le retour de Philippe et de sa compagne qui étaient partis rendre visite à leur famille dans le nord. De plus, enchantés de prendre part à cette petite communauté naissante, puisqu’un autre personnage habitait aussi sur le lieu, nous étions d’autant plus motivés pour avancer les travaux.

 

Nous avions donc rencontré Dolph à plusieurs reprises et aimions beaucoup parler de nos cheminements et prises de conscience respectives avec lui. Passionné par le phénomène de l’ascension planétaire, il était un féru lecteur de Kryeon et de Lee Caroll. Il vivait dans une partie du hangar qu’il avait lui-même aménagé en une grande pièce à vivre. 

 

Philippe étant intéressé par “l’Éveil de conscience” et l’histoire des Templiers, nous avions plaisir à partager nos connaissances, nos petits secrets et “mémoires de vies antérieures”. Toute “notre petite communauté” paraissait enthousiasmée par un cheminement spirituel, tout au moins le croyions-nous à l’époque !

 

Portés par cette énergie, nous étions tous enchantés de vivre et cohabiter sur cette magnifique propriété que Philippe avait achetée pour nous la mettre si “gracieusement” à disposition. Mais il y avait anguille sous roche et personne encore ne l’avait remarqué. 

 

Le “prédateur” que nous ne nommions pas encore ainsi à l’époque, nous avait bel et bien tendu un piège dans lequel, évidemment, nous nous débattions complètement inconscients et ignorants des jeux transdimensionnels qui se mettaient en place. Pour avoir déjà soulevé des mémoires communes entre nous (Sand et Jenaël), nous savions que de multiples réalités pouvaient interagir dans notre instant présent, mais tellement pris dans nos jeux de rôle respectifs et l’envie pressante de réaliser notre rêve, nous ne nous rendions pas encore compte de ce que nous jouions les uns avec les autres. Aveuglés par l’ambiance “amour et lumière” qui nous illusionnait, nous n’avions pas perçu, ni cru au retour du petit démon de Philippe, qui un jour pointa le bout de ses cornes. Ce jour-là, nous avions commencé à répartir les pierres des murs écroulés afin de former un hérisson, lorsque de retour de Belgique, Philippe vint nous rendre visite sur le chantier. 

 

– Waouh, vous avez bien travaillé, nous dit-il alors émerveillé. En dégageant les haies et les arbres, voilà une belle surface qui se révèle maintenant. Elle doit faire au moins soixante mètres carrés !

 

En réalisant le tour du chantier, nous l’avions à nouveau perçu très songeur. Puis remarquant les pierres que nous venions de répartir pour le soubassement, il nous demanda alors : 

– Mais qu’est-ce que vous faites ici avec toutes ces pierres ?

 

– Eh bien nous sommes en train de rassembler toutes les pierres tombées dans la ruine qui serviront à stabiliser les fondations. Nous envisageons de former une base stable pour construire une maison en murs bois-paille, ainsi elle pourra même être montée pour l’hiver prochain et devenir habitable. J’ai d’ailleurs déjà établi les plans, répondit Jenaël, satisfait de l’avancement des travaux.

 

– Ah non ! s’emporta Philippe. Je m’oppose à ce que vous fassiez tomber le reste des murs. Vous devez les remonter comme à l’origine ! Ces pierres sont magnifiques et ont une histoire. Il faut impérativement les conserver ! De plus, en rajoutant un étage, cela permettrait de constituer trois éléments habitables…

 

Jenaël resta un moment bouche bée devant la subite volte-face de Philippe et sa contrariété à peine dissimulée.

 

– Mais Philippe, on ne fait pas du neuf avec l’ancien ! Tu nous avais pourtant donné carte blanche pour la rénovation ! En plus, cela nous prendra beaucoup trop de temps pour reconstruire les murs à l’identique. Nous n’aurons jamais fini cet automne pour nous y installer, et ici il n’y a que Sand et moi pour faire les travaux, répliqua Jenaël.

 

– Il y a moyen de rénover la construction pour en faire trois parties distinctes sur deux niveaux, insista-t-il. Elles pourraient même abriter d’autres locataires. Si vous pensez ne pas y arriver, vous n’avez qu’à organiser des chantiers participatifs afin de vous faire aider pour avancer les travaux. Il y a plein de woofers qui, en échange d’être hébergés et d’un bon repas, accepteraient de vous aider.

 

Sidérés par ses propos et complètement assommés par ce que nous venions d’entendre, nous essayâmes de le raisonner. Nous-mêmes contrariés de tirer parti de “tels individus dans le besoin”, même si a priori ils bénéficiaient d’un hébergement, cette pratique nous paraissait inconcevable. Les esclaves, n’étaient-ils pas eux aussi nourris et logés ? Bien que cela nous aurait arrangé, cette idée nous mettait mal à l’aise parce que nous savions que l’échange n’étant pas équitable, il encourageait une forme d’exploitation.

 

Finalement, après de longues négociations, Philippe consentit à ce que nous remontions les murs les plus robustes et nous autorisa à occuper la plus grande partie de l’habitat, à condition que nous rénovions l’ensemble pour permettre de loger d’autres occupants occasionnels. 

 

3 - Le woofing est un moyen pour les adeptes du voyage à petit budget de réaliser leurs rêves. Le principe est très simple : il s'agit de partager un mode de vie directement chez l'habitant, en apprenant et échangeant – services ou compétences –, tout en étant accueilli gratuitement.

 

Quelques photos qui représentent l'avancement des travaux

 

Dès ce moment-là, quelque chose se fissura en nous, car nous sûmes que notre avenir au Bézu ne serait pas aussi rose qu’il le semblait de prime abord. Nous entreprîmes alors cet énorme surplus de travail à contre-cœur, nous persuadant que si nous devions rénover cette ruine, “l’Univers se manifesterait” et nous fournirait facilement les moyens nécessaires pour ce faire. Et c’est précisément ce qui arriva !

 

Nous revendions le véhicule de Sand pour nous procurer un vieux 4x4 afin de circuler sur la propriété avec plus d’aisance (4 km de chemin de terre reliaient Bim-Bam-Boum à la route). Il devait aussi nous servir à transporter les matériaux de construction, la charpente en bois, les bottes de paille, les sacs de chaux, le ciment, etc. 

Nous passâmes ainsi printemps, été et automne, uniquement à reconstituer les murs, reconstruire les soubassements et procéder au terrassement de l’arrière de la maison, tout cela à la force de nos bras. 

 

De plus, hébergés à la bergerie (avec soit dit en passant, un bail en bonne et due forme), nous libérions les lieux chaque fois que la famille ou des amis des propriétaires venaient leur rendre visite. Mais ce dont nous étions loin de nous douter, c’est qu’ils avaient beaucoup d’amis… Et à chaque déménagement, même si ce n’était que pour un ou deux jours, nous rangions et nettoyions l’habitation de fond en comble pour que nos hôtes puissent les loger dignement, alors que pendant ce temps, nous emménagions dans une sorte de tente berbère à côté du chantier dans la forêt. De la sorte, ce petit manège se prolongea plus que convenu. Bien que Philippe et Ghislaine nous proposèrent de réemménager dans la bergerie pour l’automne-hiver, ils invitèrent encore des amis à y loger fin octobre. Nous nous demandions alors jusqu’à quand devrions-nous rester dans le froid et l’humidité, puisque quasiment depuis fin août, il pleuvait des cordes.

 

 

Près de quatre mois “logés” dans une tente en coton, très souvent sous une pluie battante, avec le froid et la boue, nos habits, le linge et les couvertures commençaient à moisir. Notre patience, bienveillance et indulgence, étaient mises à rude épreuve. Nous nous retrouvions “dehors” sans aucune autre solution de repli, forcés à voir notre réalité sous un angle différent.

 

Le fait de nous retrouver dans une situation très inconfortable, voire insalubre, nous autorisa à déceler petit à petit nos schémas de culpabilité. Sans autre recours que de voir les choses telles qu’elles étaient et non plus comme nous avions envie de les voir, nous perçûmes au fur et à mesure la trame karmique qui se profilait, et repérions les différents personnages qui gravitaient autour de Philippe et Ghislaine sur le lieu. Et les personnages autour d’eux étaient nombreux !

 

Entre autres, Philippe avait recruté l’une de ses nombreuses connaissances de la région pour construire un cabanon afin d’y entreposer le bois pour l’hiver. Son ami que nous appellerons Simon, était un grand gaillard musclé, les yeux bleus et le regard vif. Jenaël le connaissait déjà tandis que Sand ne l’avait encore jamais rencontré. 

 

Remontons alors au matin même de notre rencontre pour arriver à comprendre ce qui se tramait dans l’invisible.

 

À pied entre la bergerie et Bim-Bam-Boum, nous organisions des va-et-vient pour emmener les outils sur le chantier. En revenant à notre habitation, située à une trentaine mètres de celle de Philippe et Ghislaine, Sand fut soudainement prise de panique. Une peur irrépressible la submergea lorsqu’elle entraperçut au loin, une silhouette humaine qu’elle perçut comme une ombre noire. Myope, elle n’en voyait que les contours et ignorait totalement de qui il s’agissait. Machinalement, elle se décala du chemin pour se cacher derrière un arbre en attendant de comprendre la cause de son subit malaise. Après un petit moment, la tension redescendue, nous décidâmes de nous rapprocher discrètement pour voir de qui il s’agissait. C’est alors que Jenaël identifia Simon. Sand déterminée à dépasser sa peur, alla le saluer. 

 

Lorsque nous parvînmes à sa hauteur, nous comprîmes alors pourquoi le ressenti de Sand était justifié. Simon était dans une colère noire. Hors de lui, il tentait de nous expliquer qu’étant dans de grandes difficultés financières et sans travail, il était menacé d’expulsion de la maison qu’il louait et qui abritait sa petite famille. Pour corser le tout, il venait de se faire arrêter par deux motards de la gendarmerie pour vérification d’identité. Il nous raconta alors que les deux compères en uniforme, outrepassant leur fonction d’autorité de l’état et jouant les gros bras, l’avaient importuné et quelque peu bousculé. Mais ce dont ils ne se doutaient pas en jouant les caïds, c’est que Simon était expert en Kung-fu et en combat rapproché. Il avait même servi dans une unité des forces spéciales de l’armée. En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, les deux imprudents cowboys de la route se retrouvèrent désarmés et agenouillés sur le trottoir, quittes d’un moment de frayeur, qui sûrement leur servit de leçon.

Nous étions tous les deux écroulés de rire, mais Simon, lui, ne rigolait pas. À vrai dire, son énergie nous impressionnait au plus haut point et vu ce qu’il venait de nous relater, nous n’étions nullement rassurés. Jusqu’où pouvait-il aller ? Quelque chose en lui nous glaçait le sang, et à la fois nous étions peinés pour lui. Dans ses moments de colère et de désespoir, il menaçait de tout casser, de brûler le chalet de Philippe et de détruire la propriété. Alors que nous essayions tant bien que mal de le calmer, il nous avoua qu’il venait travailler sur les terres du Bézu pour grappiller quelques euros, afin d’acheter de quoi manger pour sa famille. Alternant sanglots et coups de colère, Simon, après s’être calmé provoqua le miracle. Ainsi, après le récit de ses mésaventures, il nous demanda assistance. Jenaël ayant la capacité de percevoir les annales akashiques, il pensait qu’il pourrait probablement l’aider. Simon aussi pratiquait des sorties du corps, même si lui visitait généralement les mondes sombres de l’astral.

 

Nous étions maintenant plusieurs personnes à l’écouter attentivement, à lui donner des conseils jusqu’à ce que Jenaël l’invite à s’asseoir à part pour contempler le paysage et raconter ce qu’il percevait. Sans nul doute Simon avait quelques facilités à laisser son esprit “voyager” sur d’autres plans. En quelques instants, apparemment horrifié, il se mit à bredouiller : “C’est moi qui ai fait tout ça ?” 

 

Livide et chancelant, il décrivit le champ de bataille lors du massacre des Cathares du Bézu. Il portait assurément les “souvenirs” de ce chef militaire sanguinaire et fanatique “Simon de Montfort”, expert dans l’art de la guerre qui, à tour de bras, avait fait décapiter les habitants des Baruteaux, tandis que brûlaient leurs cadavres et leurs maisons.

 

Contrairement à quelques instants auparavant où il prétendait que rien ni personne ne pouvait ébranler le combattant qu’il était, Simon tomba en état de choc. Pleurant à chaudes larmes et tremblant de tout son être, à quatre pour le soutenir, nous le déposâmes non loin de là sous la falaise du château, pour le laisser expurger ses émotions et vivre son processus de guérison. 

 

La semaine d’après, nous le croisâmes au marché, transformé et heureux. Ne transportant plus la même énergie, il nous exprima que venant de retrouver son travail d’architecte, il avait réussi à dénicher une petite maison de village dans les environs. Architecte ! Naturellement, on aurait pu s’en douter ! Certainement un retour du processus karmique de cause à effet, afin de reconstruire ce qu’autrefois il avait détruit ! Ce fut la démonstration qu’une prise de conscience majeure accompagnée de sa libération par l’émotionnel, changent les circonstances de la réalité. Celles-ci contribuant alors à modifier ses croyances, permettent ensuite de manifester une autre réalité dans laquelle ses problèmes se sont résolus d’eux-mêmes.

 

Ayant perçu et accepté son rôle dans l’histoire de ce lieu, Simon put réaliser l’expérience concrète de la libération de son âme et s’offrir la possibilité de se libérer du programme qui contrecarrait ses projets dans sa vie actuelle. Nous étions heureux pour lui, car il nous montrait un bel exemple de libération karmique !

 

Un jour, Philippe invita son groupe d’amis “amour et lumière” à pratiquer des nettoyages énergétiques sur sa propriété et prodiguer des soins “divins” pour le jardin. Dirigée par deux ou trois “apprentis chamans” équipés de leurs pendules, amulettes et soi-disant cristaux magiques, la petite troupe parcourait les alentours en psalmodiant des incantations et des mantras sanskrits. De temps en temps, ils plantaient d’énormes cristaux dans la terre ou dessinaient de supposés symboles sacrés sur le sol... 

 

Déjà, à l’époque, nous observions suspicieusement ces personnages, car en plus de leurs pratiques douteuses qui nous mettaient très mal à l’aise, l’un d’eux lorsque nous l’approchions d’un peu trop près, nous soulevait le cœur. Nous l’appellerons Osos, un prétendu nom de “chaman” qu’il avait reçu directement par channeling. Mais à cause de ses capacités nébuleuses et de son énergie repoussante, nous le surnommions entre nous “le mage noir”.

 

Osos était très égocentrique et sa façon de s’exprimer demandait beaucoup d’attention à celui qui l’écoutait, puisqu’il parlait quasiment en chuchotant. Ne faisant pas un pas sans son pendule, il nous faisait penser au professeur Tournesol. Il avait pour tic, une fâcheuse habitude de renifler qui nous horrifiait. C’est d’ailleurs ce bruit nasal répétitif qui nous mit la puce à l’oreille. Ainsi, lors d’un rêve, alors que nous dormions au-dessus du puits dans l’ancienne bergerie, Jenaël revit une scène dans laquelle, pour détecter les Parfaits cathares parmi les gens qui lui étaient présentés, un prêtre inquisiteur les reniflait tour à tour pour pouvoir ou non, les accuser d’hérésie. Nous avions même découvert dans un reportage historique que le reniflement pour débusquer le Cathare était pratique courante chez les prêtres inquisiteurs de l’époque. 

 

Philippe, ne comprenant pas nos réticences à participer à leur mascarade, nous imposa ce jour-là de participer à leur rencontre. N’appréciant guère que nous prenions nos distances et que nous ne prenions pas part à leur “distraction”, il souhaitait nous confronter. Au moment de nous y rendre, Sand fut sujette à une fulgurante cystite. Nous savions que ce symptôme symbolisait le besoin de “protéger son territoire”. C’est donc à contre-cœur que nous y participâmes, tentant de nous persuader que finalement ce moment pouvait devenir sympathique et que notre sentiment de rejet était peut-être infondé. Quelque chose pourtant ne tournait pas rond ! Bien que nous fassions de considérables efforts pour nous fondre dans le décor de cette comédie, les nausées et les maux de ventre devinrent de plus en plus virulents. Affectés dans nos viscères, nous ne pouvions plus faire semblant. Le système d’indices s’échafaudait !

 

“Franki”, un des autres “chamans amour et lumière” était spécialisé dans le channeling de Métatron. Nous savions que le channeling était une sorte de capacité médiumnique, mais de là à communiquer en ligne privée avec le soi-disant plus puissant des archanges, et au vu de toute la mise en scène pour éblouir ses groupies, il nous démontrait la plus incroyable des impostures ! Évidemment, il aurait été incongru que nous fréquentions une telle bande de “bouffons du roi” qui ne cessaient d’encenser ce dernier à chaque fois que l’occasion se présentait. Malheureusement, sous prétexte d’amour et lumière, ils ne faisaient que participer à entretenir l’illusion échafaudée en une magnifique pièce montée en l’honneur de Philippe, qui lui se laissait prendre à chaque fois. 

 

Pris dans cet engrenage fallacieux, il nous reprochait toujours de ne jamais vouloir participer à leurs réunions, stages de communication bienveillante (ou transformative), “grand-messes channelisées”, formations en communication énergétique avec les extraterrestres et les dévas de la nature… 

 

Assurément, Philippe ne se doutait pas à qui il avait affaire, ni quel rôle il endossait à ce moment-là. Nous-mêmes l’ignorions encore précisément, mais nous savions que leur monde n’était pas le nôtre. Nous nous doutions qu’il était gouverné par des entités transdimensionnelles se jouant divinement de l’ignorance et de la naïveté des gens. 

 

Nous en avions mal au ventre et ne comprenions pas pourquoi Ghislaine restait à ce point aveugle. Pourtant, elle nous confiait souvent ses ressentis et impressions. Pressentant l’escroquerie, elle refusait cependant de l’admettre et encore moins d’en toucher mot à Philippe, prétextant qu’il devait lui-même en faire l’expérience pour pouvoir en tirer leçon. Nous relevions ainsi le manque de communication entre eux, révélant les nombreux tabous, non-dits et petits secrets qui en réalité commençaient à diviser leur couple.

 

À une autre occasion, sous la direction d’une présumée prêtresse chamane de ce fameux groupe, Sand fut invitée à participer à une cérémonie pour, prétendait-elle, libérer le lieu de ses mémoires d’Inquisition. Une assemblée de femmes s’était alors formée. La plupart parmi elles se plaignirent de fortes résurgences émotionnelles de viol ou de mort par incinération au pied du Bézu. Alors qu’elles étaient censées réaliser un travail sur leurs mémoires, un nettoyage du lieu et surtout le pardon envers les hommes, étonnamment ces derniers étaient interdits à la cérémonie !

 

Clairement, Sand ne pouvait absolument pas participer à cette hypocrisie ! Elle s’était aperçue que chacune des participantes était en discorde avec son compagnon. Ne se séparant jamais de Jenaël, il lui était donc inacceptable d’approuver ces conditions discriminatoires. De toute évidence, le nœud du problème n’était nullement le lieu, mais concernait les divergences dans leurs relations de couple qu’elles essayaient tant bien que mal de balayer sous le tapis, soit en évinçant leurs contreparties masculines, soit en utilisant la méthode de communication bienveillante qui ne faisait que faire perdurer le problème.

 

Ghislaine qui y participait avait remarqué l’absence de Sand. Cette dernière n’acceptant pas d’être manipulée pour apprendre comment percevoir ce que l’ “on” voulait qu’elle perçoive, refusa catégoriquement d’être influencée par les croyances des autres. Elle savait que par l’observation attentive de son quotidien, elle serait en mesure de collecter toutes les informations nécessaires à ses propres prises de conscience. Elle avait bien compris qu’elle ne devait pas s’en remettre à autrui en participant à ces jeux de pouvoir. Et cela Ghislaine, ni ne le comprenait, ni par-dessus tout ne l’admettait, plaçant probablement le refus de Sand sur le compte de sa mauvaise volonté.

 

Auparavant, telle une fille avec sa mère, Sand aimait passer du temps en sa compagnie. Très complices, elles le restèrent jusqu’au moment où nous prîmes douloureusement conscience de ce jeu de dupes. Plus les rôles des uns et des autres se dévoilèrent, moins nous avions envie de passer du temps ensemble, de sorte que peu à peu nous prîmes nos distances.

 

Dans cette triste ambiance, un beau dimanche de novembre, peu après cette période de tumulte et de bouffonnerie transdimensionnelle “amour et lumière”, notre précieux “4x4 à tout faire” tomba brusquement en panne au moment de faire le plein dans une station GPL, précisément en face d’un garagiste ! C’était comme s’il avait fait exprès de choisir le garage pour sa réparation, pensions-nous ! L’avenir nous confirmera que c’était effectivement le cas. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le mécanicien, dans l’impossibilité de trouver la panne, garda le véhicule pendant près de neuf mois au garage ! Il resta donc immobilisé pendant tout le temps qu’il nous fallut pour dénouer le scénario karmique qui nous liait à ce lieu, au pied du Bézu.

 

Nous décelions alors peu à peu ce qui reliait Ghislaine, Philippe et Dolph à notre propre histoire. Nos liens à travers les méandres de l’Histoire étaient sans commune mesure ! Au fur et à mesure et grâce à un fantastique système de symboles, nous découvrîmes leurs véritables natures.

 

 

La fameuse soirée du 13 octobre

 

Un soir d’octobre 2013, du 12 au 13 très précisément (rappelons-nous de la légende des Templiers du Bézu), nous fûmes conviés à une soirée chez Philippe où il était prévu un partage avec rencontre musicale, une petite fête entre amis, si l’on peut le formuler ainsi. Toutefois, comme nous allions le découvrir, tout ne s’est pas déroulé comme prévu.

 

Hébergés temporairement à la bergerie depuis la veille jusqu’à l’arrivée prochaine des amis de Philippe, nous nous demandions si nous allions assister à cette soirée. Sand, couchée sur le canapé, se sentit très mal. Elle appréhendait son déroulement et attendait que ses symptômes diminuent. Plus étrange encore fut l’arrivée de plusieurs femmes invitées à la fête qui, voyant notre habitation éclairée, vinrent nous voir. Elles aussi se plaignirent de se sentir mal et affirmèrent ressentir de la peur. Nous étions cinq personnes à partager la même inquiétude, pressentant toutes que quelque chose se rejouait, mais quoi ? Pour en avoir le cœur net, nous devions nous y rendre. C’est pourquoi Jenaël se porta volontaire pour tâter le terrain.

 

Il raconte : 

Au moment d’entrer chez nos “voisins”, dans la pièce principale, un groupe de personnes assises en cercle discutaient. J’en avais déjà croisé certaines. En réalité, il y avait ici réuni tout le gratin New Age “amour et lumière” de la Haute Vallée. Pour ne pas perturber la discussion, je m’installai alors un peu à l’écart. Mais à peine assis, de violents spasmes soulevèrent mon estomac et déclenchèrent une série de rots et de haut-le-cœur malencontreusement très sonores. J’étais au plus mal, d’autant plus qu’en face de moi était assis Sylvain, celui qui deviendra le mondialement célèbre “grand monarque” ou “christ cosmique”.

 

Vu le contexte, je compris rapidement l’origine de mes troubles subits. Quelques moments plus tard, Sand et d’autres personnes qui ressentaient toujours une certaine aversion à participer à cette petite réunion “entre amis”, finirent par arriver pour s’installer à côté de moi. Sand, surpassant ses appréhensions, s’était décidée à les accompagner. À peine arrivées, toutes redevinrent rapidement sujettes à des nausées et autres inconvenances du même ordre. Nous sûmes instinctivement que ces symptômes, probablement causés par des résurgences émotionnellement douloureuses, étaient des “souvenirs malheureux” que nous “partagions inconsciemment” avec les personnes présentes dans cette assemblée. Notre corps en exprimait naturellement les signes.

 

Comme pour confirmer nos ressentis, certains racontèrent d’anciennes histoires à propos de l’Inquisition sur ces lieux et sur la fameuse cloche d’argent jetée dans le puits des Baruteaux. Par plaisanterie, à deux reprises (au cas où nous demeurions sourds à l’information), Philippe de nationalité belge fut “courtoisement” surnommé “Philippe le Belge”, en référence bien sûr au langage des oisons qui entendait par là : Philippe le Bel-Je. Cet indice élégamment dévoilé, fut d’une importance capitale pour nous permettre de comprendre ce qui se tramait.

 

Leurs récits et légendes étayaient sans l’ombre d’un doute les “souvenirs” émergeant péniblement à notre conscience. Plongés dans une atmosphère de plus en plus étrange, l’ambiance devenait difficilement supportable. Et comme par hasard à ce moment-là, pour couronner le tout (et le roi !), Osos, Franki et leur clique firent irruption dans la pièce. Dès qu’ils apparurent, la plupart des musiciens de “la cour” (les anciens troubadours du roi Philippe le Bel), comme mus par une force invisible, décampèrent brusquement, nous laissant ainsi en petit comité. Les nouveaux arrivants prenant leurs aises dans l’assemblée, introduisirent une cérémonie chamanique en l’honneur du maître des lieux. S’adressant à leur hôte, ils le louangèrent si théâtralement que cela en devenait déplacé. Philippe, hébété, semblait toutefois ravi de se sentir tant adulé.

 

Les circonstances devenant de plus en plus troublantes et incongrues, nous apprenions que durant la journée, Philippe avait participé à une formation intitulée le “Rêve du dragon” ! Ce stage faisait appel au processus de développement personnel pour structurer et optimiser la réussite de projets individuels et collectifs, et avait été initié par leur troupe “amour et lumière”.

Mais le dragon, n’est-il pas l’archétype derrière lequel se dissimulent les entités Dracos de 4e densité ? Ces entités mêmes qui, au service de leur Soi et de leur propre intérêt, profitent de l’ignorance et de la naïveté des gens pour assouvir leur soif de pouvoir et de domination. N’étaient-elles pas justement en train de programmer les consciences humaines à travers ce genre de formation pour les asservir et les préparer au prochain Âge d’or ? Cela expliquait certainement pourquoi nous avions mal au ventre à chaque fois qu’il nous était proposé de participer à ce type de rencontre-formation…

 

Sans conteste, l’histoire se répète ! Ce projet au service de la domination planétaire par le corpus prédateur de 4e densité au Service de Soi (SDS) servira le prochain cycle.

 

Ignorant la portée symbolique de l’intitulé de ce stage, Philippe s’abandonna avec complaisance au divertissement qui s’offrait à lui. Le “Rêve du dragon” ne faisait visiblement que renforcer l’illusion “amour et lumière”, rêve dans lequel Philippe ne cessait de se complaire. Évidemment, les “bouffons du roi” censés le distraire lorgnaient sur sa fortune, voyant en lui un mécène pour financer leurs projets : le rêve des Dracos ! D’apparence modeste et ayant bon fond, Philippe – qui par “canalisation” lors de l’un de ces stages reçut l’information qu’il serait porteur de grands projets au service de la planète – se fit prendre dans un profond sommeil hypnotique.

 

Le rêve du Dragon n’est finalement qu’un prétexte pour planifier et financer les fameux projets d’îlots de lumière du Nouvel Âge. Ce n’est en aucun cas, tel que le canalisaient Pierre Lessard, Yoann Demmer et bien d’autres messagers spirituels “canaux de Maître Saint Germain” de la région, un projet d’élévation de conscience pour le nouveau monde. 

 

Philippe, soigneusement programmé par ce corpus pour mettre en place ses grandes ambitions, était motivé pour racheter et faire rénover à bas prix plusieurs bâtiments dans les environs. Il n’hésitait pas, comme il l’avait fait avec Simon, Dolph, nous et bien d’autres, à profiter des bons services d’individus dans le besoin. Dissimulé derrière son apparente générosité et sa prétendue bienveillance, il n’avait apparemment pas conscience de la portée de son comportement et de la manipulation transdimensionnelle qui passait à travers lui.

 

Ancien propriétaire d’une ferme-château (indice supplémentaire), il avait quelques substantielles économies, devenant ainsi la cible privilégiée de ces vautours transdimensionnels. À force de réfuter l’existence de ces réalités invisibles qui s’immiscent dans notre quotidien et notre psyché, Philippe devenait une proie de choix. À la fois bourreau et victime, il interprétait magistralement son rôle de bienfaiteur de l’humanité.

 

Dans ces circonstances “draconiennes”, nos spasmes digestifs reprirent de plus belle. Pris de vertiges, des scènes “d’au-delà du voile” se révélèrent à travers des visions. Les choses étant ce qu’elles étaient et devenus spectateurs contraints de cette cérémonie, nous perçûmes ce qui se tramait dans l’invisible. Ce n’était rien d’autre qu’un rendez-vous, un rassemblement transdimensionnel composé de délégués de plusieurs lignées reptiliennes-draconiennes bien distinctes. Bien sûr, le “grand monarque” était parmi ceux aux premières loges... Jenaël pouvait percevoir à présent que sur des plans vibratoires intermédiaires, quelques émissaires du corpus prédateur Dracos, Gina’abul et aliens Gris sous leur costume humain, étaient également présents parmi quelques représentants du groupe des planificateurs. La vision superposée à notre réalité semblait confirmer toute l’histoire du bestiaire céleste consignée dans l’œuvre d’Anton Parks, que Philippe avait lue sans en toucher la profonde vérité. À force de prendre ses lectures comme une distraction, il s’était laissé prendre à son propre piège.

 

Après que deux autres personnes aient elles aussi soulevé l’indécence de cette parade ridicule, je pris la parole. J’exprimai alors mon ressentiment et mon désarroi de constater à quel point, ces entités transdimensionnelles continuaient toujours à se mêler des affaires humaines. Sand souleva que nous étions tous invités à voir nos jeux de rôle et qu’il relevait de la responsabilité de chacun de ne plus reproduire le passé. 

 

Nous étions épouvantés de voir que certaines lignées de prédateurs, sous leur costume de gentil gourou “amour et lumière”, de soi-disant guides spirituels ou pseudo-guérisseurs, profitent encore de la naïveté et de l’ignorance des gens, pour s’immiscer sournoisement dans le psychisme de leur hôte et piéger leur ego. Nous pouvions ressentir la fréquence de résonance de ces parasites hyperdimensionnels, présents à cette assemblée. Ces entités d’outre-monde sévissant déjà lors des Inquisitions contre les Cathares et les Templiers sur la propriété où nous étions réunis, étaient à nouveau présentes ce soir-là, date anniversaire où précisément s’était déroulée l’arrestation des Templiers de France. En réalité, c’était bien elles qui, à travers chacun de nous, jouaient à semer la discorde ! Et ceux qui refusaient de “voir”, consentaient à rester leurs proies et leurs marionnettes. 

 

C’est ainsi que le “pauvre Philippe” entièrement inculte à ce sujet, n’y vit que du feu. Complètement désemparé par la tournure des événements, il exprima son indignation, nous reprochant d’avoir gâché sa belle petite soirée entre amis. Ghislaine, qui a priori ne supportait plus cette mascarade, y mit fin en sommant tout le monde de partir. Mais ce n’était pas encore fini ! Philippe irrité au plus haut point par notre insubordination, nous somma de libérer la bergerie au plus vite. Le lendemain, pour tempérer leur colère, toujours mus par une forme de culpabilité d’être capables de percevoir le monde invisible, nous astiquions encore de fond en comble le lieu pour le laisser impeccable aux nouveaux arrivants. 

 

Incompris et rejetés, nous revoilà à nouveau livrés à nous-mêmes. Comme il faisait très froid, nous devions encore trouver une solution. Esseulés, nous ne pouvions que nous abandonner “au hasard”. Et comme le hasard fait souvent bien les choses, Dolph, qui ces derniers temps sollicitait souvent notre aide, nous rendit la pareille. Effectivement, il venait régulièrement nous raconter ses états d’âme envers Philippe et ses déboires avec la gent féminine. Sand se remémorait d’ailleurs que souvent en sa présence elle devenait sujette à des brûlures vaginales. Vigilante, elle faisait en sorte de ne jamais rester en sa compagnie et Ghislaine également évitait de se retrouver seule avec lui. Il avait même essayé de lui faire la cour en tentant un baiser furtif, nous confia-t-elle un jour. Que dissimulait son comportement ? Dolph malheureux en amour finissait invariablement par être rejeté par toutes ses conquêtes et comme nous le découvririons bientôt, il y avait une très bonne raison à cela. La loi du karma était-elle encore à l’œuvre ?

 

Ce jour-là, rentré d’un long voyage au milieu de la nuit, il n’avait pu assister à la soirée et restait donc ignorant de son déroulement. Surpris de nous voir reprendre notre camion à une heure si tardive, il nous interpella, curieux de la raison de notre départ précipité. L’informant succinctement des événements de la veille et de la décision de Philippe de nous mettre “au vert”, il passa un coup de fil. Étant lui aussi dans une situation précaire entièrement dépendante du bon vouloir de Philippe, il ne pouvait faire autrement que de compatir à nos déboires. Sur ce, il nous annonça qu’une femme de son entourage qui retournait dans son pays pendant la saison hivernale, acceptait de nous prêter sa maison en échange d’une petite participation. 

 

Dans notre embarrassante situation, nous ne pouvions qu’accepter. Nous passâmes encore trois jours dans notre camion en attendant le départ de notre nouvelle hôte. Affligés par la cécité de Philippe et Ghislaine et après avoir rassemblé quelques affaires, nous voilà donc sur une petite route vers Seignalens, un petit village à la limite de l’Ariège. La propriétaire nous remit les clés après une brève rencontre. En prenant possession des lieux, dans la pièce attenante à la cuisine, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir en bout de canapé, une énorme statue du Christ les bras ouverts, et face à elle une Vierge Marie en plâtre, qui semblait elle aussi diffuser son énergie bienveillante. En prenant conscience de la scène et surtout de toute la symbolique sous-jacente, nous nous effondrâmes tous deux, en proie à d’interminables sanglots.

 

 

Nous pressentions que désormais l’aventure du Bézu allait se terminer et que nous étions guidés pour ce faire, comprenant aussi que malgré nos réticences, nous devions “jouer le jeu” jusqu’au bout. Le grand final était déjà en accomplissement, car après notre réconfortant séjour d’un peu plus de quinze jours, nous savions que nous devrions retourner au Bézu pour terminer la partie. Pour savoir de quoi il en retournait là-bas, nous nous hasardions à appeler Ghislaine qui nous informa alors que Philippe avait pleuré. Il avait commencé à se rendre compte qu’il était capable de percevoir ses mémoires, mais nous en attribuant la responsabilité, il restait blessé du déroulement de la soirée. Nous étions autorisés à retourner à la bergerie jusqu’à fin avril où nous devrions à nouveau libérer les lieux pour qu’ils puissent accueillir cette fois-ci leurs familles.

 

Une étincelle d’espoir illumina ainsi notre avenir. Mais l’espoir n’était-il pas un futur non résolu ? Nous avons donc décidé de tenter le tout pour le tout, sachant que de cette rencontre sur le plan humain avec des entités transdimensionnelles provenant des mondes de prédation, découlerait la découverte de la trame karmique qui nous liait au lieu, à Philippe, à Ghislaine, ainsi qu’à d’autres comparses présents à cette “sacrée soirée”. Et ce n’est que lorsque nous parvînmes à mettre bout à bout toutes les pièces du puzzle, qu’une histoire incroyable se révéla à nous.

 

Nous nous proposons donc ici d’en faire la synthèse

 

Les nuits où nous logions à la bergerie, nous dormions à trois mètres à peine du légendaire puits des Baruteaux, celui dans lequel une cloche d’argent fut cachée par les derniers Templiers. Chaque nuit du 12 au 13 octobre, la cloche sonnait le glas en l’honneur de tous ceux qui furent arrêtés dans le royaume de France le vendredi 13, sur ordre du roi Philippe le Bel, soit justement à la date anniversaire à laquelle eut lieu cette fameuse petite “réunion new-age-luciférienne” chez Philippe. Soit !

 

Autrefois, en temps de paix, cette cloche sonnait les matines et l’angélus. La légende qui l’entoure n’est-elle que métaphore ? Peut-être ! En tous cas, le puits d’une profondeur de près de trois mètres et toujours existant, a bel et bien été curé et a bénéficié d’une restauration soigneuse. À notre connaissance, aucune cloche d’argent n’y a été retrouvée et le puits, comme tout le domaine restauré des Baruteaux, est aujourd’hui cadastré en propriété privée. Cependant, la fameuse soirée du 12 au 13 octobre chez Philippe était loin d’être une coïncidence. Elle avait été évidemment planifiée depuis un certain temps déjà pour que puisse transparaître la symbolique qui devait se révéler à nous. Nous le savons aujourd’hui, le corpus du “Service de Soi” (SDS) est friand de ce genre de rassemblement qui lui sert de réjouissances. Semer la discorde entre les gens, diviser pour mieux régner fait partie intégrante de leur stratégie de manipulation. 

 

Forts du système d’indices, nous comprîmes que par une sorte d’obligation tacite de fidélité issue probablement de leurs “mémoires karmiques”, les “valets” de Philippe, en public, se rangeaient très souvent à ses côtés lorsqu’un intérêt quelconque était en jeu, tandis que discrètement, ils venaient souvent se plaindre pour nous raconter leurs déboires avec “la couronne”… En réalité, les amis de “Philippe le belge” ne l’étaient que par intérêt et à notre connaissance, aucun d’eux n’eut l’honnêteté de l’affronter pour lui dire ce qu’ils pensaient de lui. Tous feignaient d’être en accord avec “Sa Majesté”. Même son cocher de l’époque qui aujourd’hui n’est autre que Dolph, son chauffeur attitré pour le conduire à l’aéroport, n’osait lui révéler ses états d’âme.

 

A fortiori, Jenaël (Jean-Jacques) porteur de mémoires de Jacques de Molay, qui lui ont été révélées auparavant lors de sa mésaventure à la librairie de Strasbourg (voir l’histoire de Jenaël), était aux premières loges pour dénouer cette conspiration transdimensionnelle. Peut-être qu’en définitive, cette réunion ne consistait-elle qu’en une sorte de rite initiatique organisé par le corpus prédateur de 4e densité ?

 

Rappelons que Jacques de Molay, Templier de la dernière heure, avait lors de sa crémation maudit Philippe le Bel jusqu’à la treizième génération. Assurément, ses dernières paroles restées dans la légende étaient porteuses d’un secret ésotérique que seuls les initiés sont en mesure de comprendre. Et ce secret nous a été révélé et “distillé” jusqu’au dernier jour de notre séjour au Bézu.

 

Les ésotéristes devraient savoir qu’un puits de ce genre, surtout de facture très ancienne, représente un psychomanteum très puissant, autrement dit un moyen utilisé en parapsychologie afin de communiquer avec d’autres dimensions de réalité. Effectivement, lorsque nous dormions au-dessus de ce puits qui avait “connu” le XIIe siècle, entre les mémoires de viols et de guerre, nos nuits furent parfois bien agitées. Nous avions même fait connaissance avec une entité décédée errant dans les environs. D’après la petite-fille de Philippe qui l’avait vue de ses propres yeux, elle se prénommait Alice (prénom de la mère de Jenaël). Mais la plupart du temps, ce que nous percevions était des bribes de nos vies en d’autres temps.

 

C’est ainsi que nous découvrîmes l’identité cathare de Jenaël. Il s’était reconnu comme un “revêtu cathare” prénommé frère Jacques-Jean, dont la grand-mère habitait précisément la vieille maison que nous étions en train de rénover. Nous remarquions aussi que grâce aux “mémoires” du puits, plusieurs lignes temporelles entraient en jeu, ce qui avait pour conséquence de laisser émerger plusieurs réalités d’existence dans lesquelles nous avions vécu. 

 

Comme dans les contes et légendes initiatiques, notre conscience traversait l’espace-temps et nous propulsait sur d’autres plans. Ces transferts dimensionnels très éphémères sont figurés dans les contes ou histoires pour enfants, tels le miroir de Blanche Neige, le placard magique de Narnia, la tornade du Magicien d’Oz, le terrier du lapin d’Alice au Pays des Merveilles, etc. Tiens tiens, Alice, l’esprit du puits, nous avertirait-il d’un indice supplémentaire ?

 

D’après nos visions activées par le puits/psychomanteum, à l’époque cathare donc sur un autre plan d’existence, non seulement Sand a vu son propre enfant brûler sur le bûcher, mais il semblerait qu’elle ait aussi été la demi-sœur d’adoption de Jenaël, et la fille d’une femme du village. Cette dernière, amante secrète de Pierre de Voisin, ne serait autre que la compagne actuelle de Philippe.

 

Comme nous l’ont laissé percevoir les initiales P.V.D.E. du nom de famille de Philippe, ce dernier devait assurément être le châtelain du Bézu. P.V.D.E. signifiant “Philippe du coin ou du voisinage”, confirmerait même son identité historique “Pierre de Voisin”. De plus, dans sa vie actuelle, Philippe était propriétaire de nombreux biens terriens dont bien entendu un château !

 

De nos aventures au pied du château du Bézu, non seulement nous sûmes que nous revenons toujours sur des lieux où nous avions déjà vécu afin de résoudre une boucle karmique, mais nous découvrions aussi que Pierre de Voisin (Philippe, à l’époque cathare) n’avait jamais été le vrai père de Sand. Il avait pris une femme, “sa Ghislaine” d’aujourd’hui, comme amante ou servante, “tolérant” sa fille à la cour. Philippe, comme autrefois, ne nous avait accueilli que par intérêt, affirmant même un jour convoiter les “dons psychiques” de Jenaël pour les besoins de la communauté.

 

Philippe porterait semble-t-il encore aujourd’hui le sceau de cette trahison, puisqu’à de nombreuses reprises, Ghislaine se confiant à nous, nous demandait de l’aider à dénouer ses difficultés conjugales. En effet, l’Inquisition faisant rage sur ses terres, Pierre de Voisin avait purement et simplement répudié cette “relation presque secrète” et vendu les habitants du village aux soldats de Simon de Montfort. Souvenons-nous de Simon le “militaire des forces spéciales” qui voulait détruire la propriété de Philippe… 

 

Le puits avait non seulement connu les Cathares, mais nous avait catapultés de la même façon un siècle plus tard dans l’histoire templière. Cette fois-ci, Philippe avait pris du grade puisque les gens du cru New Age le surnommaient Philippe le Belge (le Bel-Je). Il semblerait qu’inconsciemment, il ait été porteur des mémoires du roi Philippe IV dit le Bel.

 

En prenant beaucoup de recul et en observant la trame d’ensemble de ce système de symboles, un extraordinaire scénario s’accomplissait sous les contreforts du Bézu. Charles, le meilleur ami d’enfance de Philippe, vint le visiter à plusieurs reprises pendant notre séjour. Sand et moi avions beaucoup de sympathie pour lui et pour cause ! L’Histoire de France avait déjà réuni nos trois comparses : Jacques de Molay, Philippe le Bel et Charles de Valois son frère, dans des circonstances troublantes. Car le 12 octobre 1307, Jacques de Molay assistait en compagnie de Philippe le Bel aux obsèques de la femme du frère de ce dernier, Charles de Valois. Le lendemain 13 octobre à l’aube, Philippe le Bel le fit arrêter avec tous les Templiers de France. Le 14 octobre, Jacques de Molay fut donc jeté en prison, torturé et crucifié par Guillaume Humbert, inquisiteur général du royaume de France. Et 7 ans après, en 1314, sur ordre de “son ancien ami” Philippe le Bel, il mourut brûlé sur le bûcher à Paris.

 

C’est à ce moment que fut prononcée la légendaire malédiction du dernier Templier, car au profit du pouvoir et de l’argent, le roi “Philippe” avait à l’époque déjà, préféré renier sa compagne et ses amis. Et c’est précisément au Bézu, terres où il vécut à l’époque cathare, que son âme lui proposait à nouveau le choix de libérer ses mémoires ou de poursuivre son cycle de réincarnations.

 

Comme nous avons pu l’observer, Philippe considérait les mémoires transdimensionnelles comme une histoire fantastique digne d’un roman de fiction. Préférant rejeter le “sérieux” de ce que lui proposait son âme et complètement ignorant du jeu transdimensionnel, il avait une fois de plus fait le choix de “vendre son âme au diable”.

 

Le corpus prédateur, paré de ses plus beaux costumes humains et fondu dans la masse de gourous de tout poil qui gravitaient autour de lui, lui avait pourtant à plusieurs reprises proposé l’initiation majeure. Nous-mêmes en résonance avec sa trame karmique avions eu le choix de répondre ou non à ce jeu. Mais à la différence de Philippe, nous prenions au sérieux les signes que nous observions. Ils se manifestaient non pas pour nous amuser ou nous distraire, mais bel et bien pour nous montrer ce que nous devions voir, accepter et dépasser.

 

Précisons que d’autres indices venaient renforcer le système de symboles pour étayer nos compréhensions et pouvaient se manifester parfois dès notre enfance. En voici un exemple : comme il l’avait déjà raconté dans son histoire personnelle, Jenaël (Jean-Jacques) se faisait parfois “lyncher” à la maternelle par ses camarades de classe qui, pour se moquer de lui, chantaient la comptine de Frère Jacques.

 

Serait-ce une autre coïncidence si parmi ses “copains” de maternelle, Jenaël (Jacky de son prénom d’enfance - voir le lien histoire de Jenaël), était devenu le souffre-douleur d’un autre Jacky qui se nommait Meyer (Jacky “mais hier”) !!!, qui ensuite devint l’un de ses meilleurs amis ? À travers la version officielle de la chanson Frère Jacques, dormez-vous ? qu’il lui assénait à coups de pied, ce Jacky “mais hier” avait pour mission de lui sommer “Jacques, lève-toi”, comme cela était mentionné dans la version historique de la chanson qui date de l’époque cathare ! Trente ans plus tard, motard comme Jenaël et possédant la même moto que lui, comme s’il avait achevé sa mission, Jacky finit par se tuer dans un accident de voiture pendant que Jenaël se faisait “visiter” par des êtres provenant d’autres mondes !

 

Frère Jacques, cette chansonnette en canon, composée au XIIIe siècle (époque cathare puis templière) et remise au goût du jour par Jean-Philippe Rameau, avait franchi les murs de l’histoire pour lui rappeler qui il était. (Les paroles de la chanson font référence aux matines – première prière de la journée liturgique, pour lesquelles un moine devait sonner les cloches en milieu ou fin de nuit.)

 

Voici les paroles, pour ceux qui les auraient oubliées : Frère Jacques, Frère Jacques ! Dormez-vous, dormez-vous ? Sonnez les matines, sonnez les matines ! Ding, daing, dong !

 

Jean-Philippe Rameau aurait repris la version ancienne pour écrire : Frère Jacques, Frère Jacques, Levez-vous, levez-vous ?! Sonnez les matines, sonnez les matines ! Bing, Bong, Bong !

 

“Bing, Bong, Bong !” serait-il à rapprocher avec Bim-Bam-Boum ?

 

Jacques-Jean le Frère cathare et Philippe le Bel, arriveront-ils un jour à brandir ensemble le rameau de la Paix ? Jacques de Molay était-il “revenu” à travers l’Histoire pour offrir la rédemption à Philippe le Bel ? 

 

De la même manière, y aurait-il un hasard dans le fait que le frère de Jenaël (dans sa vie actuelle) se prénomme Philippe et que tous deux ne soient plus en contact ? Décidément, il y avait beaucoup trop de hasards, ce puits nous révélait des synchronicités extraordinaires. 

 

De même, le nom civil de Jenaël indiquant une origine alsacienne ou lorraine –  une forme affective de Frédéric, d’origine germanique, issu de “frid” qui signifie paix, et “ric” royaume ou puissant – n’est-il pas dans ce contexte comme celui de Sand, circonstanciel et révélateur ? Le patronyme de Sand d’origine italienne, tout aussi conjoncturel, signifie fraternel en soi. Serait-ce là aussi une coïncidence ? Encore des éléments probants du système d’indices…

 

Durant le temps où nous séjournions dans la bergerie, c’est-à-dire de l’hiver jusqu’à l’été suivant, nos rapports avec le propriétaire des lieux devinrent de plus en plus tendus, au point que parfois nous évitions soigneusement de nous croiser. Quand arriva la fin avril, période où nous étions censés libérer la bergerie, quelle ne fut pas sa surprise lorsque nous refusâmes catégoriquement de quitter la maisonnette. Sans 4x4, impossible de continuer les travaux ni même de déménager, d’autant plus que nous n’avions nulle part où aller. Il était donc hors de question que nous retournions camper et recommencions encore le même scénario, en nous pliant aux quatre volontés de Philippe. Aucune issue possible, nous devions poursuivre l’expérience jusqu’au bout. Désormais, notre seul objectif était de percevoir le signal qui nous autoriserait à partir. Les dés étaient jetés et nous jouions le jeu parce que nous n’avions plus rien à perdre.

 

Nous savions aussi qu’un événement majeur qui dénouerait le drame se jouant sous les ruines du château, allait tôt ou tard se produire. Il suffisait d’observer comment finissait l’histoire de Jacques de Molay ! Philippe, cette fois, sera-t-il à l’écoute de son âme, prendra-t-il une autre décision que celle de répudier son ancien ami templier ?

 

À plusieurs reprises, Philippe et Ghislaine vinrent nous voir pour prétendument faire un travail et comprendre ce qui se jouait. Ils avaient même entrepris de participer à plusieurs stages de communication non-violente avec une pointure New Age de la Haute Vallée, pour apprendre à négocier “en douceur” notre départ de la bergerie. Bien sûr, ayant décelé “l’entourloupe”/nous avions décelé “l’entourloupe” car à chaque fois après de longues et sages discussions, leur “diablotin intérieur” qui brandissait le “que dira-t-on de nous si nous n’arrivons pas à déloger nos squatteurs indélicats”, se trahissait. La discussion se finissait invariablement par “Au fait, quand pensez-vous déménager de la bergerie ?”

 

Mais ce petit jeu de dupes devait finir un jour et ce jour arriva lorsque Philippe d'un air désappointé nous menaça de passer à l'acte. C'est à ce moment-là que Jenaël laissa éclater sa colère en lui hurlant dans les oreilles :

 

Écoute moi bien, tu as un choix à faire et il ne s'agit nullement de trouver le moyen de nous virer ou pas. Tu pourras faire tous les stages de la création, mais si tu ne cherches pas en toi ce qu'il y a à comprendre, il ne se passera rien de bon. Alors NON !!!, nous ne quitterons pas le lieu. Nous ne bougerons pas de la bergerie, car tu n'as pas respecté tes promesses et désormais nous ne jouerons plus à ce jeu-là.

 

Le NON tranchant de Jenaël fut si déterminant, que pendant quelques instants Philippe dut s'asseoir. Il était livide et chancelant. Même Sand fut ébranlée. Nous savions qu'il allait prendre la décision qui lui serait fatale, car pour les ignorants, l'histoire se répète. Les jours se succédèrent dans une ambiance plus que sordide. C'est à peine si nous nous saluions. Attristés, nous pressentions la fin.

 

Quoiqu'un bail ait été établi, Philippe percevant des allocations qui servaient à l'entretien de la propriété, Sand se sentait toujours comme une intruse, illégitime sur le lieu. À notre grand désarroi, nous étions considérés comme des profiteurs qui s'imposaient dans la bergerie alors que notre seul but était de briser les chaînes qui nous liaient les uns aux autres. Les dernières semaines, ils coupèrent même l'électricité pour tenter de nous faire déguerpir plus rapidement. Bien qu'ils insistassent à expliquer les raisons de notre comportement de "résistants", Ghislaine et Dolph, peut-être effrayés de découvrir la vérité dans leur propre histoire, avaient déjà choisi "leur camp". Nous n'avions pas d'autres choix que d'assumer la responsabilité de notre rôle d'emmerdeur. Ce faisant, nous nous libérions de notre culpabilité en soulageant notre âme de ses schémas répétitifs ! Et c'est en observant attentivement le comportement de Philippe et ses résistances, que sans le savoir, il nous offrit au sens propre comme au sens figuré, les clés de la liberté !

 

Ce petit jeu de dupes devait finir, et ce jour arriva lorsque Philippe d’un air désappointé nous menaça de passer à l’acte. C’est à ce moment-là que Jenaël éclata de colère en lui hurlant dans les oreilles : “Écoute-moi bien, tu as un choix à faire et il ne s’agit nullement de trouver le moyen de nous virer ou pas. Tu pourras faire tous les stages de la création, mais si tu ne cherches pas en toi ce qu’il y a à comprendre, il ne se passera rien de bon. Alors NON !!! nous ne quitterons pas le lieu. Nous ne bougerons pas de la bergerie, car tu n’as pas respecté tes promesses et désormais nous ne jouerons plus à ce jeu-là.”

 

Le NON tranchant de Jenaël fut si déterminant, que pendant quelques instants Philippe dut s’asseoir. Il était livide et chancelant. Même Sand fut ébranlée. Nous savions qu’il allait prendre la décision qui lui serait fatale, car pour les ignorants, l’histoire se répète. Les jours se succédèrent dans une ambiance plus que sordide. C’est à peine si nous nous saluions. Attristés, nous pressentions la fin.

 

Quoiqu’un bail ait été établi, et que Philippe percevait des allocations servant à l’entretien de la propriété, Sand se sentait toujours comme une intruse, illégitime sur le lieu. À notre grand désarroi, nous étions considérés comme des profiteurs qui s’imposaient dans la bergerie alors que notre seul but était de briser les chaînes karmiques qui nous liaient les uns aux autres. Les dernières semaines, ils coupèrent l’électricité pour tenter de nous faire déguerpir plus rapidement. Même s’ils insistaient à s’expliquer les raisons de notre comportement de “résistants”, Ghislaine et Dolph, peut-être effrayés de découvrir la vérité dans leur propre histoire, avaient déjà choisi leur camp. Nous n’avions pas d’autres choix que d’assumer la responsabilité de notre “rôle d’emmerdeur”. Ce faisant, nous nous libérions de notre culpabilité en soulageant notre âme de ses schémas répétitifs ! Et c’est en observant attentivement le comportement de Philippe et ses résistances que, sans le savoir, celui-ci nous offrit au sens propre comme au sens figuré, les clés de la liberté !

 

Nos péripéties au Bézu durèrent près d’une année et demie. Les épreuves et les apprentissages qui se succédèrent à un rythme effréné, furent psychologiquement très éprouvants. Nous nous sommes aperçus que beaucoup de personnes désirent connaître leurs “vies antérieures”, mais lorsque celles-ci se révèlent à elles et ne sont pas tout “amour et lumière”, peu d’entre elles sont en mesure d’accepter ce qu’elles leur révèlent. Nous savons aussi que pour transcender nos mandats “karmiques”, nous n’avons pas d’autre choix que d’accepter l’ensemble de nos rôles d’incarnation quel que soit le côté “ombre ou lumière”, conscients ou inconscients, puisqu’ils ne font que servir le grand Plan de l’évolution.

 

En tant qu’humain, lorsque nous acceptons notre responsabilité dans notre histoire personnelle, nous avons la chance inouïe de pouvoir nous libérer de nos rôles. Ainsi, en nous affranchissant du processus karmique, nous pouvons réellement apprendre à devenir conscient de notre vie et cela, peu importe les costumes endossés au cours de l’Histoire. Mais il est indispensable, dès qu’on le comprend, d’en poser les actes.

 

Si l’histoire de notre vécu au Bézu était quelque peu métaphorique, elle était bel et bien réelle, bien que pour un regard non averti, les expériences éprouvées pouvaient paraître complètement invraisemblables. Et c’est assurément à travers des jeux archétypaux que l’âme de Jenaël proposa à Philippe le Belge de lever la malédiction transgénérationnelle des rois maudits. Mais Philippe, beaucoup plus intéressé par les flatteries de son “gentil” petit diablotin, aussi généreux et serviable soit-il, ne l’avait malheureusement pas entendu de cette oreille. Ghislaine, qui contrairement à lui percevait parfois des trames de ce jeu, préférait cependant demeurer consentante et silencieuse. 

 

De plus, deux amies Hélène et Emma (Emmanuelle de son vrai prénom) venues habiter sur la propriété, entretenaient de bons rapports avec nous. Comme par hasard, la fille de Jenaël se prénomme Hélène Emmanuelle ! Emma, arrivée un peu “par hasard” sur les lieux, avait commencé à nous donner un coup de main à la restauration de Bim-Bam-Boum. De passage, elle fut provisoirement hébergée à la bergerie pendant plusieurs semaines. Partageant la même chambre, elle dormait juste à côté de nous dans un petit lit. Nous passions ainsi de longs moments, matin et soir, à discuter tels des parents avec leur enfant. Grâce à la magie du puits, nous avions déduit qu’Emma avait pu être notre fille quelque part dans une “autre vie” et avions même retrouvé, caché dans les buissons, l’emplacement de son habitation à l’époque de l’Inquisition. Il subsistait encore quelques pans de murs. Dans ses mémoires, Sand se souvenait encore avoir erré parmi les cadavres et les décombres des Baruteaux en recherchant sa jeune amie cathare, pour finalement la retrouver sans vie transpercée probablement par un coup d’épée. D’autres visions la projetèrent également dans l’ancienne Égypte de l’Atlantide (l’Amenti) où Sand initiait Emma à quérir la Connaissance.

 

Philippe avait ostensiblement lui aussi un attachement particulier envers Emma, ce qui suscitait une forme de rivalité chez Ghislaine. Là encore, n’y avait-il pas un entremêlement de lignes temporelles ?

 

Hélène arriva un peu plus tard lorsque nous logions déjà en forêt. Nous l’avions rencontrée au marché lorsqu’elle était en recherche d’un terrain pour poser sa yourte. Passionnée par les mystères de la vie, nous passions beaucoup de temps à échanger nos informations. Tombée sous le charme du lieu, elle obtint l’autorisation de Philippe pour s’y installer. Hélène et Emma se retrouvèrent ainsi très complices tout au long de leur aventure au Bézu. Elles avaient trouvé refuge dans un camping-car dans le “secteur de Dolph” qui était en quelque sorte le gardien de l’entrée nord de la propriété. Dolph avait aussi son rôle à jouer. Tout comme nous, en accord avec le propriétaire des lieux, il y habitait en échange de services et travaux.

 

Observons alors une autre facette de ce jeu de symboles qui révéla rapidement les mémoires et la trame karmique de Dolph. Son prénom en langage des “oisons” est un diminutif tiré du mot anglais “dolphin” signifiant dauphin. Était-il le dauphin du roi ? Sans conteste, il le prouvera ultérieurement !

 

Durant tout le temps où nous habitions les terres du Bézu, Dolph s’épuisait à rendre service à Philippe. Il nous avouait parfois en souffrir, d’autant plus qu’il avait déjà été sujet à des alertes cardiaques. De plus, nous apprîmes que sans domicile fixe, il squattait le lieu bien avant que Philippe en devienne propriétaire. Son nom de famille “Albe…” (pour ne pas le citer) était très proche d’Albedun. Souvenons-nous alors de l’Histoire. Bernard Sermon d’Albedun a été dépossédé de son château au profit de Pierre de Voisin, n’est-ce pas ? Dolph n’était-il pas simplement lui aussi en train de rejouer sa propre histoire sous les contreforts du Bézu ?

 

Autre indice : les compagnes successives de Dolph, après un certain temps à rencontrer des problématiques relationnelles avec lui, étaient poussées par un besoin irrépressible de se raser les cheveux. D’ailleurs, la plupart passaient à l’acte.

 

L’Histoire raconte que sur ordre de l’inquisiteur du royaume de France, certaines femmes pour “expier leurs péchés” se voyaient raser la tête avant d’être enfermées dans une “fillette” (étroite cage de torture en fer). Le supplice de la fillette consistait à empêcher les victimes de déplier leurs articulations, ce qui avait pour conséquence, si elles étaient libérées, de les handicaper à vie. Et à ce propos, la dernière compagne de Dolph, d’origine étrangère comme lui, que nous avons connue juste avant de nous faire congédier, nous raconta son histoire. Pour faire court, elle était handicapée, clouée dans un fauteuil roulant depuis des années à cause d’une maladie neuromusculaire sévère qui l’empêchait de déplier ses jambes. Mais un jour, lors d’un festival où elle vit Dolph jouer du gong pour la première fois, quelque chose en elle s’ébranla. Subjuguée par les sons enchanteurs que produisait l’instrument, ses jambes se déplièrent au point qu’elle put se lever, puis marcher quelques pas. Elle vit donc en Dolph son sauveur et évidemment tomba dans ses bras. Ce qu’elle ignorait encore à ce moment-là, c’est que les synchronicités de la vie l’avaient ramenée à retrouver son ancien bourreau. Poussée à le suivre, elle décida alors de l’accompagner au Bézu. Elle nous apprit aussi qu’elle venait tout juste de se raser la tête en mémoire des femmes victimes de l’Inquisition. Au début, elle était enchantée d’être sur les lieux. Un peu chamane sur les bords et très intuitive, elle avait rapidement perçu que quelque chose se passait dans ses mémoires cellulaires et comme nous, affirmait reconnaître les lieux. De jour en jour, reprenant des forces, sa rééducation progressait. Elle passait ainsi ses journées à se promener dans les environs jusqu’au moment où, sujette à des visions, elle comprit pourquoi elle avait retrouvé Dolph et sut aussitôt que leur aventure s’achèverait ici. Lorsqu’elle lui annonça son prochain départ, il s’effondra. Et apparemment pour tenter de comprendre pourquoi le ciel lui tombait encore une fois sur la tête, il sollicita notre aide. Nous lui racontâmes alors tout ce que nous savions et avions perçu dans les annales akashiques du lieu. Pour mieux distinguer ce qui se jouait, il avait même sollicité l’assistance d’une de ses anciennes compagnes pour faire l’interprète. Naturellement, au fur et à mesure qu’elle traduisait en anglais, elle aussi réalisa pourquoi, lorsqu’elle avait quitté Dolph, elle s’était rasée la tête. Pris de remords, ce dernier s’écroula dans d’interminables sanglots. À ses côtés, ses deux ex-compagnes au crâne rasé pleuraient elles aussi à chaudes larmes, mais cette fois-ci de libération.

 

Malgré tout ce que nous lui avions révélé et ce qu’il a pu en pleurer, Dolph n’avait pas vraiment saisi la profondeur de ce qui se tramait autour de lui. Tout ce qui l’intéressait était de reconquérir le cœur de sa dernière compagne pour ne plus être confronté au rejet et rester seul. Lui non plus n’avait pas compris les leçons de l’histoire et le prouvera quelque temps après.

 

Un jour, aigri par le départ de sa douce, le “valet” de Philippe reprit du poil de la bête. Témoin de notre détermination à demeurer sur les lieux et probablement en miroir avec sa propre impuissance, il laissa déborder sa colère. Se sentant humilié par ses derniers déboires, estimant que nous étions responsables de la rupture avec sa compagne et par peur d’être congédié s’il ne prêtait main forte “au roi”, il s’apprêtait à nous attaquer à la tronçonneuse ! (Nous l’avions appris par la suite.) Heureusement, Philippe l’en empêcha. De toute évidence, nous devenions “la menace” sur le point de faire capoter ce magnifique projet d’amour et lumière, et devions à tout prix disparaître du lieu.

 

De même, Emma et Hélène, percevant ce qui se tramait, devenaient elles aussi un danger potentiel. Notre complicité n’était pas de bon augure pour Philippe puisqu’au fur et à mesure du déroulement de cette saga incroyable, elles devinrent à ses yeux des résistantes conspirationnistes envers “le royaume”. Déterminées à aller jusqu’au bout coûte que coûte, elles pouvaient elles aussi s’offrir la rédemption de leur âme. C’est pourquoi un soir, face à leur obstination à ne pas céder aux menaces et au chantage de Dolph, celui-ci s’imposa plusieurs nuits d’affilées dans le camping-car qu’elles refusaient de quitter. 

 

C’est donc de cette manière, en observant l’Histoire et en la rapprochant avec nos signes et synchronicités, que nous pressentions comment allait se terminer notre épopée au Bézu.

 

 

Arriva le grand final tant attendu

 

Un jour de juillet, tous les quatre absents de la propriété, nous rendions visite à une amie “d’autrefois” que nous avions également retrouvée dans notre existence actuelle. Heureux d’être en sa compagnie, son soutien infiniment précieux nous procurait un peu de répit dans cette ambiance nauséabonde sur les terres du Bézu. Entre le comportement de Dolph capable du pire, les fourberies de Philippe, la perfidie de Ghislaine, nous arrivions au bout de l’expérience, écœurés de voir ce que l’humain ignare et prétentieux est capable d’accomplir. Après nous avoir coupé internet qui était notre outil de travail, de recherche et de diffusion des Dialogues avec notre Ange, puis privés d’électricité à la bergerie, sans 4x4 pour circuler sur le lieu, le piège se referma.

 

Épuisés, nous percevions le dénouement final, suppliant que cet infâme jeu s’arrête ! À l’affût d’un signe, d’une quelconque guidance qui nous autoriserait à achever notre séjour à la bergerie, attendions-nous le baiser de Judas, et nous référant à l’Histoire, la énième trahison du roi Philippe ?

 

Ce moment arriva enfin.

 

Comme le cœur n’y était plus, nous rentrions souvent tard la nuit. Parcourant plusieurs kilomètres à pied par la forêt avant de rentrer à notre logis, nous arrivâmes ce soir-là devant la porte de la bergerie à plus d’une heure du matin. Nous apprêtant à ouvrir la porte, impossible d’insérer la clef dans la serrure. Munis d’une lampe de poche, nous découvrîmes alors avec stupeur la bergerie vide. Plus de meuble, toutes nos affaires avaient disparu. Nous venions de comprendre ! Sur une affichette suspendue à l’une des portes était écrit : “Vous trouverez votre matériel au hangar dans la benne orange”.

 

 

Ils l'ont fait, ont osé et ont choisi leur propre destinée ! Désormais libres à nous de choisir la nôtre. Sous le choc et en même temps soulagés du dénouement, nous nous résignions à parcourir encore quelques kilomètres supplémentaires à pied, pour aller dormir dans notre fourgon. Le lendemain Dolph nous attendait. La mine déconfite et visiblement gêné, il bafouilla : je ne pouvais faire autrement, je lui ai juré fidélité (ce sont strictement ses mots). Il était bel et bien le dauphin et le valet de Philippe.

 

Qu'avions-nous à rajouter ? Absolument rien ! Lui aussi avait fait son choix : il avait vendu son âme ! Une fois de plus, comme l'avaient démontré les boucles du temps à travers l'Histoire, Philippe le Bel-Je n'avait toujours pas compris. Heureusement que cette fois-ci, il n'avait ni tué, ni crucifié, ni conduit personne au bûcher. Il n'en demeurait pas moins qu'il réitéra la même forme de trahison envers tous ses amis. Car sous l'influence de son diablotin intérieur, il ne sut toujours pas différencier ses véritables amis de ses amis par intérêt, privilégiant ainsi son honorabilité, sa respectabilité, son argent, ses terres..., à son âme.

 

Ce matin-là, toutes nos affaires s'entassant sens dessus dessous dans la remorque, la vaisselle avec les vêtements, les vivres avec les effets de toilettes…, l'inventaire du préjudice fut vite établi.

 

Ils l’avaient fait, ils avaient franchi le pas ! Ils avaient ainsi orienté leur propre destinée. Nous étions désormais libres de notre trame karmique mutuelle ! Sous le choc et à la fois soulagés du dénouement, nous nous résignâmes à parcourir quelques kilomètres supplémentaires à pied pour dormir dans notre fourgon. Le lendemain Dolph nous attendait. La mine déconfite, visiblement gêné, il bafouilla : “Je ne pouvais faire autrement, je lui ai juré fidélité” (ce sont strictement ses mots). Il était bel et bien le dauphin et le valet de Philippe.

 

Le matin du dénouement en partant chez notre amie, nous avions croisé Dolph le valet, sourire aux lèvres, au volant d’un tracteur attelé d’une grande remorque. Ils avaient préparé leur coup, attendant notre absence pour commettre leur ignoble forfait. Même si nous savions que notre histoire se finirait sur ces terres, nous étions loin de nous douter de comportements d’une telle médiocrité de la part des trois acolytes “amour et lumière” du Bézu ! Comment avaient-ils pu oser et comment Ghislaine avait-elle pu y participer ? 

 

Philippe avait fait son choix : il avait vendu son âme ! Une fois de plus, comme l’avaient démontré les boucles du temps à travers l’Histoire, Philippe le Bel-Je n’avait toujours pas appris ses leçons. Heureusement, cette fois-ci, il n’avait ni tué, ni crucifié, ni conduit quiconque au bûcher. Il n’en demeurait pas moins qu’il réitéra la même forme de trahison envers tous ses amis. Car sous l’influence de son diablotin intérieur, il ne sut toujours pas différencier ses véritables amis de ceux présents par intérêt, privilégiant ainsi son honorabilité, sa respectabilité, son argent, ses terres..., à son âme. 

 

Ce matin-là, toutes nos affaires s’entassant sens dessus dessous dans la remorque, la vaisselle avec les vêtements, les vivres avec les effets de toilettes…, le constat du préjudice fut vite établi. Nous rejoignîmes ensuite Hélène et Emma afin de faire le bilan. Elles aussi furent délogées du camping-car quelques heures auparavant et avaient finalement posé un campement de fortune. Déjà prévenues de notre déménagement par le si dévoué valet, elles nous préparèrent un petit déjeuner pour fêter notre libération !

 

Soulagés d’être libérés de notre engagement, nous entreprîmes de remercier Philippe et Ghislaine. Arrivés à la bergerie, ils procédaient déjà au grand ménage. Quelle ne fut pas notre surprise de constater que pour la première fois, c’était eux qui se retrouvaient à nettoyer notre bazar ! Il y avait là toute une symbolique !

 

Figés par la stupeur, ils s’attendaient probablement à des représailles. Nous en profitâmes alors pour les remercier sincèrement, car c’était la décision de nous expulser qui finalement nous avait libérés. Philippe, tentant de justifier ses comportements, nous promit cependant de rembourser les matériaux que nous avions achetés pour la réfection de Bim-Bam-Boum et nous autorisait le temps de nous retourner, à laisser nos affaires dans le hangar. Ce faisant, Ghislaine nous remit une couette de lit oubliée lors du déménagement. Nous voilà repartis sur l’interminable sentier en route vers l’inconnu, cette fois-ci, libres !

 

Quelques minutes plus tard, main dans la main, étonnés par le revirement de situation, nous fûmes accablés et à la fois soulagés par d’interminables sanglots, touchant enfin du doigt la fin de cette longue et douloureuse expérience. Incontestablement, l’un des portails de notre passé se refermait ! Une joie intense nous traversa. Sur le chemin en direction de la Falconnière (nom des crêtes rocheuses en contrebas du Bézu), Jenaël qui transportait sur son dos un gros balluchon formé du drap et de la couette de lit récupérés, s’écroula en proie à de violents soubresauts.

 

Projeté dans un autre espace, il voyait défiler les derniers instants de la vie du Frère cathare d’antan qu’il était, car pendant le massacre des Baruteaux, il fuyait avec sa camarade d’infortune sur ce même sentier en direction de la Falconnière. (Était-ce Rachel qui lors du repas chez Philippe, participait aux “retrouvailles” avec le moine encapuchonné ?) Traversant les gorges de la Frau, tous deux s’étaient échappés du château de Montségur lors de son siège par les armées du Roi, en emportant un trésor. Toutefois, ce trésor n’était pas comme on pourrait le supposer, un magot en monnaies sonnantes et trébuchantes. Il était d’ordre spirituel.

 

Les gorges de la Frau par où nous avons fuit. 

En cette époque, Jenaël (Frère Jacques-Jean) transportait dans son gros balluchon un lourd crâne de cristal rose et cette camarade, les précieux manuscrits dont les Cathares avaient hérités de Yeshua et des survivants de l’Atlantide (la fameuse Amenti qui sombra dans l’Atlantique). Il sut que lors de cet exode, les descendants atlantes porteurs de la génétique des planificateurs au Service d’Autrui, avaient remis leurs enseignements en écriture atlante à leurs descendants cathares. Pendant le siège, lors de l’arrivée des armées de l’inquisition, le crâne longtemps dissimulé à Montségur, avait été retiré de sa cachette pour qu’il ne tombe pas aux mains des soldats. 

 

Arrivé entre les deux parois de la Falconnière, Jenaël se souvint avoir remis le crâne de cristal à un immense Être qui avait l'apparence d'une Amasutum, juste avant qu'elle ne disparaisse dans un intense halo luminescent.

 

La silhouette de l'Amasutum et de frère Jacques apparurent dans les rochers lors du montage de la vidéo sur le Bézu (voir plus bas)


 

En dévalant le chemin de la Falconnière, nous savions à cet instant précis que nous étions en train de vivre un événement grandiose dont nous ignorions toute la portée, car nous avions encore un autre rendez-vous.

 

Une heure plus tard, guidé par d’extraordinaires synchronicités, Jenaël se retrouva réellement à transporter un sac à dos lourd de 12 kilos contenant un... crâne de cristal ! Myrha, sa gardienne, de passage dans la région, nous avait contactés la veille au soir pour un déjeuner-tartine. Nous étions fortement surpris par cette inhabituelle et curieuse invitation. Elle avait eu l’intuition de nous rencontrer, sans même savoir qu’à ce moment-là notre propriétaire était justement en train de déménager notre habitation et que de ce fait, nous n’aurions plus de quoi prendre de repas le lendemain ! 

 

Poussée par d’incroyables synchronicités, elle s’était laissée guider vers les hauteurs de Rennes-les-Bains où nous avions rendez-vous. Rennes-les-Bains, ou devrions-nous plutôt dire “les Bains de la Reine”, et ses forêts environnantes, conservent encore de nombreux vestiges des temps des peuples amphibiens de la Lémurie. Parmi ces vestiges se trouve un très grand sarcophage que certains attribuent à la Reine de Mu ; il serait un haut lieu énergétique évoquant dans les traditions, la résurrection et la longue vie. Ainsi, invités à transporter ce lourd sac à dos jusqu’au sanctuaire, nous nous y retrouvâmes bientôt allongés, y passant près d’une heure en silence, accompagnés d’un crâne de cristal soi-disant symbole de la lignée rédemptrice de l’humanité.

 

À ce moment-là, notre guidance n’était-elle pas en train de nous montrer que nous achevions une boucle karmique issue de l’ère lémurienne ? N’étions-nous pas en train de nous rappeler notre lignée planificatrice amphibienne qui nous guidait jusqu’au sarcophage, vestige certainement laissé par les descendants planificateurs de Sirius ?

 

Nous avons accueilli ce jeu de circonstances avec beaucoup de gratitude et l’avons interprété comme un présent, offert par nos ancêtres. Le rendez-vous avec ce crâne était une synchronicité qui confirmait notre récit de la fuite des Cathares de Montségur jusqu’aux Baruteaux. Les mémoires que nous remontions avec le crâne cathare n’étaient donc pas qu’une légende !

 

Cependant, nous avons compris depuis, que le crâne dont Myrha était porteuse, bien qu’il fût oint et de facture très ancienne, ne pouvait provenir de la lignée Kadistu. Les planificateurs créateurs de mondes œuvrant au service de la Vie (SDA), ne peuvent en aucun cas offrir ce genre d’objet à l’humanité. Et pour cause ! Ce type d’artefact, amplificateur de fréquences de résonance, ne fait que démultiplier la vibration de ceux qui se rassemblent autour de lui. Les Kadistu n’ont jamais doté l’humanité de ce genre d’instrument, sachant qu’en amplifiant sa fréquence de résonance du Service de Soi (SDS), cela accélérerait inévitablement son anéantissement. Tandis que le corpus SDS, à travers l’instrumentalisation du New Age, n’a pas hésité à outiller l’humain d’une arme de destruction massive en lui offrant des crânes de cristal, puisque leur intérêt, comme lors de la chute de l’Atlantide, est d’anéantir une partie de l’humanité. Ceux qui s’en “souviennent” savent que la chute de l’Atlantide était en partie due à la manipulation inconsidérée des cristaux, n’est-ce pas ?

 

L’heure de la révélation a sonné ! Nous sommes formels et affirmons qu’absolument tous les crânes de cristal connus et commercialisés servent la matrice “prédatrice”. De par là, tout détenteur actuel d’un crâne de cristal, même si généralement il reste complètement inconscient de l’être, est tout bonnement un agent au service de la matrice SDS !

 

Ces objets, même très anciens, sont fabriqués et distribués depuis des siècles et des siècles par le corpus SDS. Et quoi qu’on puisse en penser, ces crânes comme celui des Cathares ont pour unique dessein de détourner leurs gardiens et leurs disciples de leur véritable quête.

 

Le crâne qui nous a été présenté ce jour-là était un symbole pour nous le rappeler ! En apparaissant le dernier jour de nos aventures au Bézu, tout comme le dernier jour de l’Inquisition contre les Cathares, il devait par là même nous remémorer la fin de l’Atlantide, et comment l’humanité avait sombré dans son cycle précédent.

 

La suite de l’histoire, nous la connaissons, elle est retransmise dans le Dialogue avec notre Ange n°24. Ce texte publié en 2013 – rédigé juste après les évènements – bien que transcrit d’après nos propres expériences, était encore sous influence New Age. À cette époque, cependant, nous n’avions entendu parler ni de Laura Knight-Jadczyk, Gurdjieff, Castaneda ou des Lettres du Christ, ni de la polarité SDS ou SDA des âmes, et pourtant ce dialogue détient des vérités toujours actuelles, intemporelles.

 

En voici l’essentiel :

Nous commencions seulement à entrapercevoir la portée et l’étendue de nos expériences depuis plus d’un an. Absolument tout ce que nous avions vécu et dépassé avait un sens ! Nous comprenions désormais clairement pourquoi nos guidances mutuelles, une sorte de “contrat d’âmes”, nous avaient ainsi obligés à rester dans cette habitation. La situation devait offrir à chacun l’opportunité de suivre la guidance de “son Ange” ou celle de la rébellion de son ego, afin qu’il puisse réaliser sa propre libération karmique.

 

Notre propriétaire ainsi que sa compagne ont préféré jouer le jeu de la force du “JE VEUX / JE NE VEUX PAS”, le jeu de pouvoir de l’ego. Ils n’avaient pas compris que pour se libérer de ce jeu karmique, ce devait être sans intérêt ou condition.

 

Nous concernant, nous n’acceptions en aucune façon de renier la guidance de notre Ange, qui par une multitude de signes nous confirmait explicitement que nous devions rester en cet endroit, puisque nous en étions depuis plusieurs incarnations les habitants originaires. Les lignes temporelles se superposaient encore… 

 

Aujourd’hui, l’Ange nous montre que nous avons non seulement réussi à nous libérer, Sand et moi-même de notre karma personnel, mais que nous avons aussi pour ainsi dire déclenché symboliquement la libération de l’égrégore des lignées victimes des inquisitions répétées (esséniennes, cathares et templières). Cette vision de l’Ange est-elle une métaphore ? Peut-être pas tant que cela...

 

Revenons sur les hauteurs de Rennes-les-Bains, sur le sentier au retour du sarcophage. Je surpris Sand flânant et contemplant ses pieds nus qui foulaient un tapis d’aiguilles de pin. Me revint alors en mémoire, un de ses rêves qu’elle m’avait raconté lors de notre toute première nuit dans la fameuse maisonnette où nous résidions : 

 

“Elle s’était vue s’enfuir pieds nus en chemise de nuit blanche au milieu d’une forêt de buis afin d’échapper à l’armée de l’Inquisition. Elle s’était retrouvée en compagnie d’une jeune fille plus âgée et plus grande, elle aussi en chemise de nuit blanche. Elles s’étaient toutes deux arrêtées devant un grand rocher, puis “Sand” d’un seul geste, dégagea le dessus de la roche afin de vérifier que les manuscrits étaient bien restés à l’abri.”

 

La voyant ainsi déambuler dans la forêt, je venais de ressentir avec forte conviction que nous allions retrouver la trace des manuscrits de Yeshua, que détenaient alors les Cathares. C’est ainsi que trois jours plus tard, le 22 juillet, nous étions accueillis chez une amie que nous avions déjà reconnue comme telle lors de nos incarnations précédentes. Au petit matin, Sand et moi nous sommes subitement rendu compte que celle-ci était revêtue d’une chemise de nuit blanche, exactement comme dans la vision ! Cette fois-ci la synchronicité était frappante ! Toutefois, Sand dans la tristesse et l’incompréhension des événements des jours précédents, était consternée par le comportement humain. 
En s’appuyant sur le coussin du canapé, elle provoqua la chute d’un livre. Instinctivement, elle eut l’élan de lire la page sur lequel il s’ouvrit. Il y était question que le “mal” pouvait dominer pendant plusieurs générations, comme l’avaient fait des rois, des gouvernements, des armées, etc., engendrant un déséquilibre dans le monde. Leur œuvre leur avait été autorisée un temps, puisque du mal devait renaître le bien. Questionner ses propres choix et ses décisions y était recommandé pour éviter d’agir selon ses désirs égotiques, pour le pouvoir ou par avidité. La déception, la maladie, la mort risqueraient sinon de nous détruire.
 (Pour lire l’extrait précis, voir La Porte-Parole, Les Lettres du Christ, Éditions Atlantes, 2012, p.179)

 

Ce message déclencha en nous de longs frissons. Nous venions d’entrevoir les possibilités des événements à venir. Ce livre fait partie des synchronicités extraordinaires qui ont jalonné les derniers jours précédant notre expulsion. Il est entré de façon curieuse dans notre vie. Plusieurs personnes successives que nous reconnaissions comme étant des êtres “initiés”, ont relevé des similitudes entre nos écrits et le contenu de ce livre. Toujours à l’écoute des signes, nous nous le sommes alors procuré. Cependant, faute de temps, Sand ne pouvant le lire, le portait toujours précautionneusement sur elle. À certaines occasions lorsqu’il était trop encombrant pour le transporter, elle prenait soin, comme par réflexe, de le dissimuler. Et c’est parce qu’elle le gardait toujours précieusement sous le coude que lors de ce déménagement surprise, ce livre avait pour ainsi dire pu être “sauvegardé de l’Inquisition contemporaine”. Forcer la serrure et pénétrer dans l’intimité d’une habitation, n’est-ce pas une forme d’inquisition ? Encore une fois, les lignes temporelles se télescopaient d’une façon étonnante !

 

D’ailleurs, une autre synchronicité nous avait en quelque sorte mis la puce à l’oreille. Quelques jours après la réception de ce livre, Sand s’était allongée dans l’herbe derrière la maisonnette. En se relevant, nous avions remarqué que la trace des herbes s’était imprimée sous son coude. Plaisantant, je lui avais fait la remarque suivante : “Tiens regarde, tu as les écritures sous le coude”. Cela nous avait d’ailleurs fait rire et nous avait interpellés, car nous savions que notre subconscient s’exprime souvent de cette façon pour nous pointer les synchronicités.

 

Dans cette même période, nous avons notamment été touchés jusqu’aux larmes par une personne âgée de 78 ans. Elle nous avait laissé un message téléphonique, nous demandant notre aide pour apprendre à dialoguer avec son Ange. Sand, ébranlée, pleura à chaudes larmes durant près de trois heures, ressentant intensément un lien très fort entre le livre et cette dame âgée. Touchés à l’intérieur de notre Être, nous avions mis deux jours avant de la rappeler. Nous percevions intuitivement que cette conversation allait nous mener à une révélation. Au bout de l’entretien téléphonique, elle vint à nous exprimer ceci : “Connaissez-vous le livre Les neuf lettres du Christ ?”

 

Nous lui répondîmes que nous venions de l’acquérir, mais que nous n’avions pas encore eu le temps de le consulter.

 

Elle nous répliqua alors : “Ce que vous écrivez dans vos Dialogues avec notre Ange, correspond exactement à l’essence de l’enseignement du Christ figurant dans cet ouvrage…”

 

Là, une fois de plus, nous avions été touchés par les paroles de cette dame. Nous ne savions pas encore à ce moment-là que cet échange était un signe précurseur qui allait nous guider vers notre libération. Ainsi, ces lettres que Yeshua avait transmises à l’Homme, nous sont à nouveau offertes aujourd’hui sous la forme d’un livre canalisé par une dame anonyme, âgée de 80 ans. Il contient les enseignements christiques que les véritables initiés cathares vibrent encore aujourd’hui en leurs âmes. Nous venions donc, par de multiples synchronicités, en ce jour du 22 juillet, fête des “Madeleine”, de retrouver les lettres que Yeshua, sous leur forme manuscrite, avait transmises à la lignée rédemptrice ! Des flots de larmes ont encore jailli lorsque nous nous sommes rendu compte que ce livre était la version moderne des lettres, qu’il avait laissées en héritage aux Cathares pour le moment venu, nous rappeler. Grâce aux synchronicités de l’Ange, nous venions de retrouver les fameux manuscrits.

 

Il s’agit de l’ouvrage Les Lettres du Christ, que chacun peut acquérir en librairie. Ce livre, recelant un véritable trésor de Connaissances, permet à celui qui vit en conscience les expériences que la vie lui propose, d’en extraire la substance fondamentale. Malgré leurs connotations judéo-chrétiennes, ces lettres véhiculent un enseignement vulgarisé de physique quantique applicable à notre vie contemporaine.

 

Il est dorénavant inutile de creuser et de partir à la chasse au trésor, car le “TREIZE-OR” des Esséniens, Cathares et Templiers est tout simplement dissimulé dans notre ADN. Celui-ci ne pouvant être réactivé que chez ceux qui ont dépassé les jeux de l’ego et consenti en leur Être, à recevoir l’étincelle de la conscience christique.

 

Nous ne pouvons actuellement retranscrire toutes les extraordinaires synchronicités qui nous ont amenés à ces révélations, puisqu’un livre serait nécessaire. Cependant, à travers ce petit extrait de notre histoire personnelle, nous nous sommes appliqués à démontrer et illustrer comment les signes, les synchronicités et les coïncidences agissent dans notre quotidien. Ils démontrent pertinemment l’influence de la superposition des lignes temporelles, en cette fin de cycle karmique humain.

 

Peut-être permettra-t-il aux lecteurs d’éclairer leur chemin de vie afin de pouvoir comprendre concrètement et conscientiser la façon dont les lignes temporelles se superposent et se manifestent dans le moment présent ?

 

 

Intégrer l’expérience du Pardon et de la Compassion

 

Depuis toujours, Sand et moi avons surfé sur les “vagues multidimensionnelles” en expérimentant au fur et à mesure des résurgences de mémoires de plus en plus claires et nettes, sans en avoir la compréhension immédiate. Ce n’est souvent que plus tard, lorsque nous retrouvions en d’autres circonstances de nouvelles “pièces du puzzle”, que nous obtenions des réponses à nos questionnements. Les conjonctures finissaient par s’imbriquer les unes avec les autres pour former une vue d’ensemble. C’est ainsi que se superposent les lignes temporelles.

 

Nous sommes porteurs de programmes/mémoires qui pour beaucoup dépassent l’entendement. Pour ma part (Jenaël), elles me reviennent à la conscience de façon extraordinairement limpide. J’ai probablement été “préparé” pour ne pas les oublier afin d’accompagner ceux qui acceptent de “se souvenir” et de se libérer. De ce fait, nous avons déjà reconnu certains de nos amis tués à plusieurs reprises sur différentes lignes temporelles. Beaucoup d’entre eux portent à nouveau des noms, prénoms ou initiales similaires. Ils rejouent les mêmes rôles, usent des mêmes comportements, “vibrant” toujours les mêmes énergies.

 

Ainsi, en ce qui concerne nos mémoires cathares, nous avons par exemple retrouvé dans notre incarnation actuelle, la jeune fille qui à l’époque transportait les copies des manuscrits, ainsi que la personne qui nous avait aidés dans notre fuite jusqu’à la Falconnière. Nous avons aussi retrouvé les “parents” de Sand qui avaient fini par être séparés par l’Inquisition. Nous avons même reconnu le “moine renifleur” qui reniflait les victimes comme il se devait, pour les désigner hérétiques au nom de l’Église. Sans oublier des amis qui avaient “reçu le sacrement du consolamentum” lors des derniers jours du siège de Montségur. Et bien d’autres encore… 

 

Nous étions loin de nous douter que la richesse de nos mémoires transposées dans notre vécu d’aujourd’hui, allait à ce point nous révéler à nous-mêmes. Il paraît désormais évident qu’il y a un sens à toutes les expériences humaines, qu’elles soient difficiles ou non. 

 

Par là même, nous avons absolument intégré que nous ne sommes jamais victimes de nos expériences, mais que nous en sommes créateurs et entièrement responsables pour en apprendre. 

 

Nous sommes porteurs comme tout un chacun de nos responsabilités karmiques passées et cela, que nous en soyons conscients ou non. D’accord ou pas, nous les vibrons à travers nos champs magnétiques. Nous sommes garants de toutes nos pensées, actes et paroles jusqu’à un niveau que très peu de personnes encore à ce jour sont capables de comprendre et surtout d’accepter.

 

La religion New Age de l’antéchrist continue à faire des ravages en minimisant ces vérités. En détournant l’Homme de ses responsabilités, elle se superpose foncièrement au rôle de l’Église romaine de l’époque cathare ou templière, qui elle aussi déresponsabilisait ses fidèles de leur vérité.

 

Tous les acteurs sont revenus sur scène. Parmi eux, certains encore submergés par leurs désirs matérialistes et égotiques, préfèrent rester sourds à la guidance de leur Être intérieur. Ils s’abstiennent de considérer les rôles qu’ils jouent encore, incapables d’admettre qu’ils sont en train de les reproduire magistralement. Revenus dans la région pour la dernière incarnation de ce cycle, ils n’ont pas encore fait le choix d’accepter de se libérer de leurs jeux karmiques. 

 

Yeshua illustrait cette vérité extrêmement explicite dans l’Évangile de Thomas 18, Codex 2, Nag Hammadi :

“Car à l’endroit où se trouve l’origine, là sera la fin.

Heureux celui qui se trouvera à l’origine, car il connaîtra la fin.

Et ne goûtera pas à la mort” 

 

Nous pouvons donc simplement constater que dans notre entourage, rares sont les personnes ayant accepté à ce jour d’examiner et reconnaître avec intégrité leur fonctionnement égotique et la profondeur de sa cristallisation. La plupart continuent allègrement pour le moment encore, à charger leur processus karmique, inconscientes de s’embarquer dans un énième cycle de l’âme.

 

Nous nous rendons bien compte que les personnes ignorantes ou endormies par les enseignements New Age, n’ont réellement pas conscience du fonctionnement de leur ego. Noyées dans un processus de confort, elles ne peuvent admettre la dimension profonde d’une véritable remise en question et l’intégrité qu’elle exige afin de sortir de leurs chapelets d’illusions.

 

Nous concernant, nous entrevoyons et commençons à faire l’expérience d’une nouvelle conscience à travers laquelle nous créons peu à peu notre nouvelle réalité, avec quelques amis qui ont véritablement dit OUI à la guidance de leur Ange.

 

Beaucoup de nos lecteurs nous ont rapporté des situations similaires à la nôtre, nous avons donc questionné notre Ange.

 

Voici sa réponse :

 

Effectivement, les temps actuels sont très éprouvants pour l’humanité. Cela a été prédit par toutes les traditions de sagesse. À travers ma guidance, vous avez vous-mêmes comme beaucoup de lecteurs, créé les circonstances idéales afin de provoquer cette ultime expérience initiatique vous préparant à la “neutralité vibratoire”, l’état “d’Amour véritable”.

 

La violation par vos propriétaires de votre intimité correspond symboliquement à votre mise à mort dans d’autres incarnations. Vous avez accepté de ne pas entrer en réaction par une quelconque vengeance, menace, chantage… correspondant aux lois duelles de l’humain en 3e densité. Vous étiez tout à fait en mesure d’accepter et d’assimiler ces expériences comme un bénéfice pour votre propre évolution.

 

Vos propriétaires, à l’image de votre société ignorante, n’étaient pas encore en mesure d’admettre que la situation était un reflet karmique généré par une coordination de vos âmes. Vous avez été perçus comme des utopistes, voire des imposteurs, peu importe. Ces circonstances étaient une possibilité offerte par le Grand Plan, pour vous absoudre mutuellement de vos schémas karmiques. En rejetant cette opportunité, ils vous ont cependant fait le cadeau de pouvoir intégrer l’expérience du pardon et de la compassion. Cela fait partie de l’ULTIME INITIATION pour tout humain sur son chemin d’incarnation pour aller vers la Loi de l’Un. 

 

Cette Loi de l’Unité en vigueur sur la Nouvelle Terre passe en premier lieu par la libération des schémas karmiques. Beaucoup de personnes n’acceptent pas cette vérité de l’enseignement christique, car la religion du New Age passe outre ce message pourtant essentiel. Cependant, pour tous ceux qui se complaisent dans l’ignorance, la suite des événements continuera à se calquer sur le plan karmique, puisque la vie est électromagnétique. Chacun attire à soi ce qu’il vibre à travers ses propres champs d’énergie. Même si l’ego le réfute catégoriquement, chaque individu est entièrement créateur et responsable de ses propres expériences de vie. Celles-ci découlent pour ainsi dire d’un programme initié par l’âme avant même sa première incarnation, afin de s’en affranchir pour réaliser son ascension dans des dimensions de densités supérieures.

 

Vous concernant, ce potentiel de futur duel commence à se dissoudre pour enfin s’annuler de vos champs d’énergie, afin de revenir en équilibre à la vibration du point zéro. Il en est ainsi pour tous ceux qui ont choisi de grandir en conscience et d’expérimenter sincèrement la Voie christique encodée dans leur ADN. Deux mondes sont réellement en train de se séparer.

 

Beaucoup d’humains ne sont pas encore conscients que leur Ange (l’Être intérieur) les aiguille fermement sur le sentier de leur ascension personnelle. Les ultimes épreuves initiatiques de cette fin de cycle sont foncièrement très inconfortables pour l’ego. Elles sont destinées à vous amener à un réel état de COMPASSION, vous permettant d’accéder à LA VIBRATION DU PARDON.

 

Le pardon étant pour ainsi dire une “propriété vibratoire” de la psyché, celle-ci acceptant “l’inacceptable” permet à l’ego, sur un plan quantique, d’inverser complètement les polarités de son champ magnétique. Cette aptitude inhérente de l’ego permet d’abolir le procédé électromagnétique cyclique de la loi de cause à effet (la rétrocausalité) en vigueur dans les dimensions duelles. Cette gymnastique demandée à l’ego exige un haut niveau de tolérance, pour permettre de réaliser en votre Être cet état d’acceptation TOTAL. Cela ne passe pas par le mental, mais révèle et exprime profondément au sein de vos cellules votre vibration christique.

 

Arrivé à ce degré de conscience, la relation à l’autre en 3e densité duelle devient de plus en plus difficile. De ce fait, votre vibration vous sépare peu à peu de ce monde de densité, pour rejoindre et manifester une nouvelle réalité qui s’adapte progressivement à vos nouveaux champs d’énergie. C’est pour cette raison que peu à peu, certaines personnes se rejoignent sur ces nouveaux plans de conscience pour préparer leur corps physique à vibrer les plans ascensionnés.

 

Le pardon dont je vous parle n’est en rien à confondre avec le dénigrement de Soi ou la résignation. Il est encore moins à comparer au pardon judéo-chrétien ou New Age. Il s’agit d’une propriété de l’ego qui par lui-même ACCEPTE de devenir pour ainsi dire malléable, souple, docile, afin de consentir à s’ouvrir et à se laisser guider par L’ÉNERGIE D’UNE INTELLIGENCE SUPÉRIEURE à la sienne. Même si les circonstances paraissent illégitimes ou injustes, il n’y a aucun affront pour soi-même à faire l’expérience de l’acceptation, dans la mesure où celle-ci est vécue en conscience, d’autant que vous savez maintenant que vous en êtes les créateurs.

 

L’ACCEPTATION EST UNE VIBRATION D’ÉQUILIBRE qui n’est pas à confondre avec la résignation, la passivité, l’indifférence, qui sont des vibrations à polarité “négative”. L’acceptation signifie accepter que les choses sont ce qu’elles sont, sans éprouver le désir de les changer.

 

La vibration de l’acceptation est une réelle thérapie de lâcher-prise pour l’ego. Celle-ci vous amène à la vibration neutre du PARDON en votre Être. Cette vibration, capable de traverser l’espace-temps, s’inscrira alors dans toutes vos incarnations. Elle libère ainsi tous vos schémas karmiques depuis votre première incarnation terrestre. Il n’y a que de cette manière que le karma est effectivement résolu et définitivement libéré. Autrement dit, en revivant ces expériences et en faisant des choix conscients.

 

Celui qui s’autorise ce chemin d’acceptation, permet à la vibration du pardon d’ouvrir une nouvelle voie dans son incarnation présente, vers une fréquence supérieure. Cette vibration permet aussi à celui qui l’accueille de reprendre sa propre responsabilité dans son chemin de vie. Comprenez bien que cette loi quantique n’a absolument rien à voir avec la loi d’attraction que véhicule le New Age dans l’ouvrage Le Secret.

 

Cette initiation christique est l’aboutissement de votre multidimensionnalité d’incarnation, pour que vous puissiez être aujourd’hui en mesure de VIBRER VÉRITABLEMENT L’AMOUR INCONDITIONNEL. 

 

Vous avez fait le choix de sublimer votre Être d’incarnation en accueillant l’Ange en vous et en vibrant votre vérité. Vous avez eu le courage de suivre les signes et les synchronicités sans céder à la peur de l’ego, sans entrer en réaction, sans fléchir, acceptant en toute conscience l’inconfort de votre situation. Finalement, votre mort symbolique signe votre proche ascension physique. Vous marchez pour le moment encore entre deux mondes. En quittant peu à peu la fréquence vibratoire de la dualité, sécurisante pour l’ego, vous naviguez pour le moment, en aveugle, vers ce monde qui vibrera une nouvelle fréquence de non-dualité de densité supérieure.

 

Expérimenter l’insécurité d’un futur totalement inconnu pour l’ego peut être extrêmement perturbant, cela dépend du regard que chaque individu porte sur les événements. Alors qu’une circonstance de vie peut être le pire des cauchemars pour les uns, elle peut être hautement initiatique pour d’autres. Cela dépend tout simplement de la confiance que l’ego accorde à la guidance de l’Ange. Ainsi, lorsque vous savez au plus profond de votre Être que votre Ange vous guide fermement et sûrement sur le chemin de votre ascension, et cela pour votre plus grand bien, comment pouvez-vous douter de sa présence ?

 

Votre ego, avec la complicité silencieuse de l’Ange, a été amené à ne pas répondre à la loi du talion “œil pour œil, dent pour dent”. Ayez conscience qu’au lendemain de votre expulsion, votre réaction non violente envers vos “anciens bourreaux” a ratifié votre intronisation pour le “royaume des cieux”, la Nouvelle Terre.

 

Yeshua, tout comme vous, implorait le Père en lui disant : “pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font” (Luc 23,34). Mais lui-même savait déjà que son expérience douloureuse allait l’amener à la résurrection, non pas sur le plan astral, mais dans une nouvelle dimension de densité ascensionnée. Il est allé jusqu’au bout de son chemin d’incarnation sans faillir, sachant qu’il y laisserait probablement son corps afin de vous montrer la voie.

 

Vous aussi, comme beaucoup d’autres ayant endossé ces rôles de “victimes”, avez réalisé cela à maintes reprises durant vos différentes incarnations. Offrant à chaque fois à vos “bourreaux” la possibilité de leur rédemption. Aujourd’hui, vous leur avez offert cette possibilité pour la dernière fois. Vous concernant, vous vous êtes définitivement affranchis de votre karma mutuel en leur accordant ce pardon.

 

Comme vous le savez déjà, l’humain est un être électromagnétique, la vie est électromagnétique. De ce fait, chacun récoltera ce qu’il a semé. Vous leur avez accordé le véritable pardon, celui qui résonnera dans toutes les incarnations où vous vous étiez confrontés. Leur destinée leur appartient désormais. Vous venez de remplir une première partie de votre mission d’âme qui était de vous libérer de votre karma terrestre. Désormais, vous êtes invités par votre Soi supérieur à participer à la matérialisation vibratoire d’une nouvelle humanité. Vous soutiendrez la vision d’une Nouvelle Terre unifiée et matérialiserez ainsi votre propre futur terrestre et multidimensionnel.

 

Tu nous parles de futur multidimensionnel, que cela signifie-t-il concrètement ?

 

Chaque humain est destiné, non seulement à se souvenir des rôles dans ses incarnations, de les conscientiser, mais il lui incombe aussi de prendre conscience de sa propre responsabilité et de l’assumer dans son quotidien. Il doit dans chaque situation de vie se poser la question suivante :

Suis-je au service d’autrui ou suis-je uniquement au service de moi-même, de mon intérêt personnel, de mon confort matériel ?” (Nous verrons au fil des Dialogues ce que signifient les notions du “Service de Soi - SDS” et “Service d’Autrui - Service d'Autrui”)

 

Après réponse et acte, suite à cette première étape qui correspond aux objectifs de l’incarnation dans la dimension duelle, il pourra alors s’affranchir de son programme d’incarnation. Cela seulement, si son ego devient capable de “se plier” à la guidance d’une Intelligence supérieure. Il sera alors invité et soutenu par son Ange à découvrir sa nouvelle mission d’incarnation et ses rôles dans les dimensions supérieures de la Nouvelle Terre. À travers les synchronicités, celui-ci le guidera alors peu à peu à réaliser un objectif plus élevé, en vue d’accompagner l’humain en transition vers ces nouvelles dimensions d’existence au sein de sa famille galactique. Il contribuera ainsi à l’Évolution de l’Homme Nouveau.

 

Les anciennes traditions assimilaient ce stade de l’évolution de l’humain au “Royaume des Cieux”, à l’Après-Vie de ce grand cycle dans une dimension de densité supérieure. En cette fin de “grande période de l’humanité”, l’Après-Vie pour les êtres ayant accompli leur processus d’ascension, ne se situera donc plus sur les plans de l’astral. Ils évolueront sur des bandes de fréquences se localisant dans des vibrations de densité supérieure, imperceptibles pour les humains de 3e densité. Toutefois, les êtres humains ayant déjà ascensionné auront loisir d’accompagner ceux qui, en transition vers la 4e densité, auront fait le choix sincère et sans conditions de se libérer de leur karma, afin d’entamer eux aussi leur processus d’ascension.

 

De ce fait, tous les défis que vous rencontrez encore actuellement dans votre vie quotidienne, vous préparent inéluctablement à votre nouvelle destinée.

 

CELLE-CI ÉTANT DE VIBRER LA NEUTRALITÉ ET L’ÉQUILIBRE ABSOLU DE L’AMOUR INCONDITIONNEL ET DE L’AUTHENTIQUE FRATERNITÉ.

 

Cette vibration est la seule signature reconnue et validée par vos “frères galactiques”, pour prétendre appartenir à leur grande famille.

 

 

Question à l’Ange :

Tu nous as parlé de la Voie christique. Nous avons conscience qu’il s’agit d’une vibration. Cependant, peux-tu nous préciser ce que tu entends par ceci ?

 

En son temps, Yeshua enseignait cette voie en parlant des enseignements de son “Soi supérieur” qu’il désignait comme étant “le Père”. Bien sûr, ni lui, ni son entourage ne possédait encore le vocabulaire approprié pour parler de la physique quantique contemporaine. La voie qu’il prônait est tout simplement la voie de la sagesse qui répond au plus près aux lois en vigueur dans le cosmos. Ces lois sont régies par un mécanisme très complexe qui s’imbrique totalement jusque dans la matière.

 

L’enseignement de Yeshua était basé sur la compréhension des lois de l’électromagnétisme de l’Univers et sur la connaissance du vide et de la matière. Tout comme vous, il savait intuitivement qu’il recevait ses informations du Père, c’est-à-dire de son Soi supérieur, la conscience individualisée de la Conscience universelle. Ainsi, la voie christique qu’enseignait Yeshua est contraire à l’enseignement perverti de l’endoctrinement judéo-chrétien. Elle n’est pas non plus un enseignement régenté par le pouvoir de l’ego. Cependant, elle englobe de façon quantique, les propriétés électromagnétiques de celui-ci dans le Grand Plan de l’Évolution.

 

Elle fait tout simplement appel à l’intégrité de chacun, la vérité du Soi vibrant à travers la vérité de l’autre (l’effet miroir).

 

La voie christique étant celle qui résonne à travers votre univers, êtes-vous prêts à accueillir cet enseignement au plus profond de votre Être ?

 

ÊTES-VOUS PRÊTS À DEVENIR À NOUVEAU ENSEIGNABLES ?

 

Épilogue

 

Notre aventure sur les terres du Bézu a réellement ouvert une brèche dans l’espace-temps. Pourtant, tous ceux qui auraient pu se sortir de leur cycle de réincarnations n’y ont pas cru. Aujourd’hui, même la psychologie moderne en utilisant des techniques d’hypnose régressive n’arrive pas au résultat proposé par le “puits psychomanteum de Frère Jacques” !

 

Nous espérions jusqu’au dernier moment voir se transformer le visage de nos anciens bourreaux en vrais amis. Leur âme, consciente de la transition de l’homme dans un autre monde, leur avait proposé la rédemption. Mais bien trop occupés à se démener dans le monde matériel, ils n’en avaient pas conscience. Philippe, Ghislaine, Dolph et bien d’autres, semblent pourtant déterminés à co-créer un nouveau futur et prétendent vouloir créer un monde de paix, d’amour et de lumière... mais chacun à sa façon ! Ils ont oublié (ou peut-être ne l’ont-ils jamais su) qu’avant de vouloir faire, il faut apprendre à ÊTRE. 

 

Ils n’avaient pas compris que le choix de notre âme était d’orientation au Service d’Autrui (SDA), au service de la vie, alors qu’ils ont contraint la leur à poursuivre le cycle inconscient des réincarnations, préférant ainsi poursuivre l’expérience du Service de Soi (SDS), de l’illusion, de la possession matérielle, du “je veux/je ne veux pas”.

 

Leurs décisions les amènent toujours à croire qu’à leur niveau humain, leur esprit contrôle le déroulement de la vie et les circonstances qui la modèlent, alors que leur âme leur proposait un autre niveau d’expérimentation. Nous avons ainsi appris à nos dépens, que nous devions à jamais nous méfier des apparences, car celles-ci relèvent du royaume de l’illusion. Ayant accepté de faire confiance à notre Soi supérieur, nous n’avions jamais failli à sa guidance. Et tout le temps de notre périple, nous entreprenions de consigner nos aventures dans les Dialogues avec notre Ange.

 

Finalement, notre séjour sous les contreforts du Bézu où il nous a été montré l’impensable, a été extrêmement riche en leçons. Nous avons vu jusqu’où un homme camouflé sous une aura d’amour et lumière, de bienveillance et de générosité était capable d’aller lorsqu’il possède de l’argent. Et c’est parce qu’il avait les moyens, que son diablotin attitré lui fit croire qu’il pouvait se racheter de son passé. Évidemment Philippe n’était plus roi de France, mais “le Bel” (le beau !), n’avait-il pas encore besoin de briller de ses “lumières”, portant toujours en lui les programmes de la noblesse d’antan ? Comme autrefois, il s’appropriait les terres pour asseoir son royaume. Aujourd’hui encore il s’en réjouit. Mais il a visiblement oublié que sa propriété couvre très précisément le champ de bataille, où du temps des Cathares eut lieu le massacre de la population des Baruteaux. 

 

Ghislaine sa compagne, n’y ayant vu que du feu, elle aussi s’est laissée prendre par l’insécurité et la possession matérielle, au détriment de la recherche de la Connaissance et de la Vérité. C’est même elle qui finalement devint la “reine” du chantage en refusant, tant que nous ne retirions pas nos affaires stockées dans le hangar, de nous rendre l’argent que Philippe nous avait promis. Elle ne voulait pas entendre que sans moyens financiers, nous ne pouvions trouver un autre logement. Heureusement que notre amie à “la robe de nuit blanche” nous avait accueillis pendant un peu plus d’un mois.

 

Visiblement, tous deux se sont retrouvés pour boucler leur processus karmique avec nous et de toute évidence, ils ont fait le choix de passer outre. En ces temps-là, nous dérangions déjà beaucoup au travers des rédactions et publications des Dialogues avec notre Ange, à cause de l’enseignement dont nous sommes porteurs. Cet enseignement est la révélation simple de nos expériences co-consignées. Car c’est probablement aussi pour cette raison, par ignorance et lâcheté, comme l’a confirmé l’Histoire, que les propriétaires de la bergerie du “temps-plié” ont préféré “rejouer” la carte de la ruse et l’hypocrisie pour se débarrasser de leurs dérangeants locataires.

 

Dorénavant, nous savons qu’entre la (fausse) lumière et l’ombre, il n’y a que l’inconscience et l’illusion. Mais nous avons appris aussi que plus nous nous abandonnons à notre Être intérieur, plus celui-ci se dévoile et nous guide.

 

Nous éprouvons une infinie gratitude d’avoir vécu cette aventure. Elle nous a révélé d’extraordinaires initiations qui finalement, nous ont libérés et transcendés. Elle nous a permis de démanteler les jeux d’ego du prédateur personnel (le diablotin) et ceux du corpus SDS, et de dévoiler l’envergure de l’impact des différentes dimensions de densités invisibles dans notre réalité quotidienne. Nous avions bien compris que nous étions TOUS des pions, pilotés par des consciences supérieures.

 

Nous ne devions jamais retourner vivre dans les ruines de nos ancêtres, les circonstances nous l’ont prouvé. Nous devions simplement nous rappeler !

 

Ouvrir notre conscience et celle des lecteurs à d’autres réalités, telle fut notre mission sur les terres cathares du Bézu.

 

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Pour nous plonger dans l'ambiance et pour illustrer nos écrits : "L'appel du pays Cathare - Histoire de Sand et Jenaël", et le chapitre VII : "Quand le sceau de l'inquisition devient un outil de déprogrammation" de Hélène et David, nous avons réalisé cette petite vidéo.

Bonne visite !