TÉMOIGNAGE D'HÉLÈNE :

 

 

 

Une Géante épreuve

 

Petit plaisir : faire un tour à la grande ville. Y trouver ce qu'il n'y a pas chez nous... Ha ! Ha ! Je ne croyais pas si bien chercher ! Ma quête "d'absorbeur d'humidité" m'a mené tout droit dans le gueule du... Géant.

 

Et je les ai absorbés les émotions, rayon après rayon. Frustrée que David (mon compagnon) soit dans un autre magasin (c'est plus sympa à deux et plus facile pour porter les packs d'eau). Je cherchais ce déshumidificateur partout. Chaque rangée me demandait tous mes esprits que j'avais de plus en plus de mal à réunir tant les bombardements d'annonces du magasin étaient forts et fréquents.

 

Impossible de trouver. La colère montait. Dans un aussi grand magasin, il devait bien se trouver quelque part ?! Nous sommes venus spécialement ici car nous ne le trouvions pas par chez nous... Et puis merde, David s'en chargera !

 

J’atterris au rayon lingerie, un sous-tif en promo me plaît, je cherche la cabine pendant 5 mn. Je manque d'abandonner quand je la découvre enfin. Un bouillon d'émotion me submerge de plus en plus : le soutient-gorge est trop petit, mais qu'est-ce que je fous là ?

 

Non je ne dois pas arrêter les courses là, cette liste attend depuis plusieurs jours (voilà un bel exemple de mon prédateur à l’œuvre ! Il me pousse à continuer. Et j'obéis !).

 

Même pas une personne pour m'aider. Maintenant ma tempête intérieure m’anesthésie : je suis un zombie qui erre la liste entre les mains dans ces immenses rayons, ne sachant même plus ce que je cherche...

 

Je passe devant la poissonnerie et achète un poisson. Enfin j'arrive à trouver quelque chose de la liste : de l'eau (et oui ! Les émotions sont évidentes et abondantes ! Et je repars avec un pack sans avoir trouvé notre déshumidificateur ! Les signes parlent d'eux-mêmes...).

 

À la caisse, une personne voyant le peu que j'ai, me propose de passer avant elle. Je me dépêche pour ne pas trop la faire attendre et évidement, au moment de payer, je ne comprends pas où est passé mon chéquier. Je cherche partout jusqu’au fond de mon sac de course dans lequel une aiguille me perce le doigt ! Je ne mets pas longtemps à comprendre que le poisson que je viens de choisir est armé ! Décidément rien ne m'épargne : pas même un poisson mort dans un emballage !

 

Et là, en même temps que la caissière qui assistait à la scène, je vois mon chéquier qui m’attendait sagement sur le rebord de la caisse… Je l’avais posé là pour plus de facilité, afin de ne pas avoir à le chercher ! Mes émotions me brouillaient tout discernement.

 

Là dessus, la caissière me demande une pièce d’identité. Et je n’avais que mon chéquier. « Si vous êtes garée pas loin, allez-y, j’attends. » Me dit-elle. Je regardais la file de gens derrière moi, je me sentais prise par ma culpabilité comme un poisson dans un filet ! « C’est que je n’ai pas les clés de la voiture mon compagnon est parti avec dans un autre magasin… » Voyant mon cas s’aggraver de seconde en seconde, elle me dit « Ok, prenez votre temps, on laisse les courses ici et je vous met en attente ».

 

Un petit soupir de soulagement...

 

 

Je me dirige vers la sortie et passe un coup de fil à David pour qu’il me rejoigne avec les clés. Après une longue traversée de grand hall-couloir du Géant, j’arrive sur le parking mais impossible de reconnaître l’endroit où nous nous étions garés. Cerise sur le gâteau… j’étais à l’opposé de la bonne sortie !!! Découragement, colère, culpabilité, hypoglycémie intense… Tout le monde était au rendez-vous ! Je retenais mes larmes.

 

Plutôt que de contourner par l’extérieur, je me replonge dans la gueule du Géant pour la grande traversée : le couloir que je venais de parcourir, plus le deuxième couloir vers l’autre sortie ! Mes jambes me tenaient à peine… J’aperçois enfin David et manque de m’écrouler en larmes.

 

Comme il n’avait pas fini ses courses, il me propose de terminer mon aventure et de me garer au magasin Bio où il me rejoindrait. Ce que je fis sauf que… après toutes ces émotions, la cerise sur la précédente cerise sur le gâteau fut une terrible envie de sucre !

 

Alors-là, se dit mon petit diablotin « Après tout ce que j’ai enduré, je fais péter toutes les limites de mon exigence, mon soi-disant bon sens par rapport aux sucres ! » Et me voilà à nouveau rentrée dans un magasin en me disant que j’allais me permettre tout se dont je me privais qui contient beaucoup de glucides !

 

Toujours habitée par une multitude d’émotions, j'étais très mal à l’aise et je voulais faire vite. Je me sentais frustrée car je peinais pour trouver une de ces friandises qui m’avaient tant fait baver ! Je finis quand-même par trouver une glace au nougat présentée en deux portions individuelles comme des pâtisseries. Parfait, je la garde avec moi pendant que je sillonne le magasin à la recherche de je ne sais quoi d’autre. J’opte pour un mélange de fruits secs grillés au piment et une tablette de chocolat de luxe à 70 % (ce qui représente bien plus de sucre que ce que je me permets jusqu’à présent).

 

Juste avant d’arriver à la caisse, alors que je commençais à entrevoir le jeu qui se jouait, je décide pour ne pas complètement saboter ma cure de désintox, de reposer les glaces au nougat. Le reste serait bien suffisant pour combler mon manque… La caissière me venta les mérites de ce chocolat exceptionnel : « Même pur, mon mari l’a aimé ! ».

 

Voyant mon intérêt pour ce dernier, elle me propose à deux reprises « Si vous voulez il n’y a pas de problème pour changer cette tablette avec une 100% chocolat !» Mais je décidais de garder celle-là. Na !

 

Une fois dans le camion je commençais ma "dégustation-comblage" tant attendue. Déception : Le chocolat était farineux, sans goût exceptionnel et surtout... trop sucré, donc écœurant ! J’aurais dût écouter la caissière...

 

Et voilà le comble : une envie (quasi vitale) de sucre que je ne peux combler même avec du chocolat dans la bouche ! Je crois qu’ils doivent bien rigoler là-haut et là-autour !

 


 

Une parenthèse sur mes aventures inconscientes avec le sucre (qu'à présent abasourdie, je peux observer).

 

Il y a quelques années, lorsque j’allais voir ma thérapeute et que nous ouvrions de profondes brèches émotionnelles, quasi-systématiquement après la séance, je me précipitais vers la 1ére boulangerie du quartier. Je ressentais un grand besoin de réconfort et de douceur… « J’ai plongé bien profond dans mes blessures (sous-entendu : j’ai bien travaillé) alors je m’offre cette récompense ! »

 

Maintenant, je me rends compte et j’observe avec quelle puissance et malice cette sensation s’empare de tout mon corps. Comme si j’étais un pantin articulé complètement guidé par une force extérieure qui s’amuse à tirer les fils qu’il faut, pour me faire courir à la pâtisserie, ouvrir mon porte-monnaie et mettre tout ce sucre dans mon organisme !

 

Dans cet état, je n’ai plus aucun discernement pour savoir ce qui est bon pour moi ni aucune force pour prendre une décision. Telle une junkie, je suis téléguidée par cette sensation de manque : il me faut ma dose !

 

Mais quelle dose ?

 

 

Une dose qui va me combler un instant, me faire sentir comme une petite fille qui retrouve toute l’affection dont elle a manqué… Une dose qui se répand dans mon corps et remplace le métabolisme énergétique originel le mieux adapté à mon évolution : celui qui utilise les graisses.

 

Ainsi, comme tous les humains depuis leur sédentarisation et addiction aux céréales, mon organisme se débrouille tant bien que mal pour produire son énergie vitale à partir des glucides. Puis exténué et intoxiqué par les déchets qu’il produit, il finira par rendre l’âme en déclarant une de ces maladies actuelle dite « de civilisation » qui n’existait pas à l’époque lorsque l'homme s’adaptait entièrement à son environnement (puisqu'il chassait et cueillait sa nourriture).

 

Et bien non et je remercie le Bon Dieu, (hi !hi !hi ! Sacré Bon Dieu!). Cela n’arrivera pas de cette manière pour moi puisque j’ouvre les yeux avant qu’il ne soit trop tard.

 

En plus d’atteindre le fonctionnement physique et émotionnel du corps, cette nourriture pervertie dérègle nos facultés psychiques et mentales. J’étais très souvent en hypoglycémie. Et dans cet état-là, il se créait une brume dans ma tête, me privant de cette logique d’analyse qui me permet de discerner ce qui est bon ou pas pour moi. Cette perfusion de glucides quotidienne endort mon cerveau et à long terme me maintenait dans cet état de somnolence et d’inconscience qui m’empêche de trouver le chemin de La Vérité.

 

Cet état de dépendance au sucre est une des multiples formes que peuvent prendre les menottes de la Matrice afin de contrôler ses milliards d’esclaves ! Et moi, qui à l’époque croyais faire un super boulot de conscience en allant voir ma thérapeute, je me voyais sortir du rang !… C’était bien vu pour conforter mon ego dans cette sensation d’évoluer, mais je n’avais pas conscience qu’au coin de la rue, le dealer (autorisé par le système), m’attendait avec sa dose qui allait immédiatement me remettre à ma place dans le rang ! Et voilà, la boucle était bouclée et la parenthèse aussi…

 

 

David me rejoint devant le magasin bio et pendant qu’il est occupé à téléphoner, je commence sérieusement à regretter ma glace : la fraicheur me ferait certainement profiter davantage du sucre (le diablotin n’avait pas abandonné la bataille !). Avant que nous quittions le parking, je décide de retourner acheter ma glace.

 

Chose-faite, nous partons vers notre dernière aventure citadine : la casse pour y trouver un pare-brise mais aussi pour y manger la glace. Ainsi, elle allait un peu dégeler le long du trajet et moi ré-atterrir un peu...

 

J’y voyais de plus en plus clair dans le jeu de la prédation et l’exprimais à David : « Tu te rends compte comme c’est bien fait : dans une grande surface (lieu propice à un brouillage énergétique et émotionnel) je pète un plomb. »

 


Autre parenthèse sur un de mes anciens formatages New-Age. Lorsque, ivre de mystères, je découvrais l’existence des esprits de la nature, j’appris lors d’un atelier sur ce thème quelque chose d’intéressant. Les grandes surfaces sont la planque de prédilection d’entités hyper-négatives (les reptiliens qu’il ne fallait pas nommer ainsi au risque de les attirer, mais plutôt « les gentils » !) qui se greffent dans notre dos sur le corps éthérique pour y puiser le maximum d’énergie. Puis en fonction de notre état émotionnel, ils peuvent repartir ou bien rester accrochés et même à la longue, nous rendre gravement malade ! Ainsi, avec mon ancien compagnon, nous nous prémunissions de ces démons grâce à un rituel appris dans ce stage, que nous pratiquions avant de rentrer dans les grandes surfaces. Nous invoquions la présence de l’Archange Michaël, son énergie violette et tout un tas de visualisations… Et nous voyons les résultats : nous nous sentions beaucoup mieux et même les gens étaient bien plus chaleureux avec nous !

 

 

Effectivement, tout cela existe, des reptiliens à l’Archange Michaël. Et ce fut intéressant de l’expérimenter pour pouvoir maintenant saisir l’importance du piège. Rejeter ce qui nous fait peur par n’importe quel moyen, c’est la meilleure manière de renforcer la dualité, donc la prédation. En invoquant une entité pour en faire fuir une autre (et au passage : elles sont du même bord !), j’évite de me poser trop de questions sur la raison profonde de ce qui m’arrive et je garde mon rôle confortable de victime. Ainsi, j’amoindris mes chances de guérison et de réveil et j’augmente (après une résolution du problème illusoire) la récurrence et la gravité de la situation. Fin de la parenthèse.

 


 

J'exprimais encore à David :

 

« Depuis ma tendre enfance, un tel gouffre émotionnel a été conditionné à être comblé par quoi ? Évidement quelque chose produisant la dose de glucide suffisante à me réconforter (puisque je n’avais pas appris à le faire par moi-même) et le plus rapidement possible : le saccharose !

 

Lequel ingrédient m’assure de me rendormir parmi tous les endormis et d’éviter d’y voir trop clair dans ce petit jeu. Ainsi je peux continuer à nourrir la prédation avec mes émotions. Bon sang ! C'est sacrément initiatique ce que je suis en train de vivre avec cette glace au nougat ! »

 

 

Un indice que je vois : Le berceau du nougat, c’est Montélimar. Et bien c’est aussi le mien ! Cela me renvoi à la famille, la mère, la matrice : mon 1er sucre, l’affection, la difficulté du sevrage. En d’autres mots, sortir d’un univers connu duquel je suis dépendante pour aller vers l’autonomie énergétique, vers l’inconnu… Lâcher la glace au nougat , c'est lâcher un puissant lien à la matrice !

 

Et je lui disais ensuite : « Il y a une petite voix que je préférerai ne pas entendre, qui me dit de donner cette glace. Et pourtant, je salive depuis une demi-heure à l’idée de la manger. »

 

 

Je laisse reposer encore un peu l’histoire et nous allons choisir notre pare-brise. De retour, je suis déterminée et choisie de donner la glace aux personnes de la Casse. Mais encore une fois, la culpabilité me la fait proposer à David en premier. Il ne résiste pas et la mange pendant que je me fais une balade avec mes fruits secs !

 

Et voilà j’observe à quel point ce système est rusé : je passe un seuil de libération mais indirectement par une autre blessure, par le couple, la prédation refait son nid… la moindre faille et hop, on plonge dedans !

 

Et pourtant, et surtout… Merci ! Merci ! Merci ! Car sans cette école du jeu de la prédation, je ne pourrais ouvrir à chaque fois un peu plus mes yeux et ma conscience sur la réalité de ce monde. Le démon qui est en moi, qui est partout autour de moi, joue son rôle à merveille pour que je puisse Voir… Et je peux vérifier chaque jour qu'une libération réelle ne passe en aucun cas par les rituels qui consistent à renvoyer à la lumière (donc jeter loin de soi) ces énergies que l'on qualifie de mauvaises.

 

Bien au contraire, je me libère de la dictature du prédateur... En l’intégrant!!!

 


 

Voilà ma leçon de la Géante épreuve !

 

 

Hélène